Société/Muyissi Environnement célèbre la femme rurale

21 avril 20190
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La journée de la femme en différé à Mouila a mis en lumière l’ingénierie rurale par une exposition vente à l’initiative de l’ONG Muyissi Environnement le 20 avril courant à Mouila

(Gabonews) : Créée en 2008 à Mouila, l’Organisation non gouvernementale, Muyissi Environnement s’est engagée depuis dans la défense de la nature par la conservation écologique, la promotion de la culture. Avec le temps, l’ONG s’est donnée d’autres défis, la protection des droits des communautés locales. L’arrivée de l’industrielle Olam Palm Gabon en 2012 dans la province de la Ngounié au sud du pays a conduit les membres de Muyissi a doublé de vigilance.

La société Olam qui s’implantait à peine, n’avait reçu un écho favorable dans plusieurs villages près de Mouila, chef-lieu de la Ngounié. "La présence d’Olam au départ, c’était compliqué pour nous" témoigne Pélagie Maganga, une cultivatrice du village Moutambesanefoumou. Nous nous sentions menacées lorsqu’olam est arrivée chez nous parce qu’on avait tout perdu, poursuit-elle.

Ce type de violence est mis à nu par les défenseurs des communautés rurales. A l’occasion de la célébration le 20 avril de la journée de la femme en différé, l’ONG Muyissi Environnement a donné une tribune pour non seulement dire stop à l’extension du palmier à huile, mais surtout pour valoriser les technologies rurales par la transformation des produits locaux. "C’est une très bonne initiative parce que ça a permis à tout le monde qui ne savait pas qu’à partir de tels produits, on pourrait avoir des dérivés, jus d’oseille, sirop d’orange, de pamplemousse, de citron, chips de pâte douce, de banane, farine de tubercule" relève Rachel Mboumba, une retraitée exposant pour la circonstance.

Les violences se présentent sous multiples visages. Ce que veulent faire tomber les membres de Muyissi Environnement. "Nous avons fait une tournée dans les villages riverains des plantations de palmiers à huile d’abord pour nous enquérir de l’impact sur la vie des femmes et de leurs familles et également pour briser le silence" explique Carine Tsimba Mouity. Elles ont leurs plantations qui sont dévastées, elles ont également la pollution de leurs cours d’eau, ajoute-t-elle. Comment faire reculer la multinationale Olam palm Gabon face à l’extension de ses plantations ? L’ONG Muyissi Environnement approfondit ses réflexions afin de peaufiner des stratégies, entre temps, Olam mène des consultations avant que d’occuper des nouvelles zones de terres exploitables comme Saint Martin des Apinzi et Migabé.

DKT

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