PANA-KM CITY : Le chemin de croix des voyageurs

11 février 20190
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La question des tronçons routiers reste toujours au centre de certains débats au Gabon. Dans la province de l’Ogooué- Lolo, le tronçon Pana-Koula-Moutou-Pana est un fait. Les voyageurs de ce trajet ne savent plus souvent à quel saint se vouer. C’est le chemin de croix en saison pluvieuse, déplorent plusieurs passagers.

Quatre-vingt kilomètres séparent la capitale provinciale de l’Ogooué-Lolo, Koula-Moutou de Pana. Les passagers de ce trajet sont confrontés à d’énormes difficultés. La route en saison pluvieuse, cause problème. Elle se dégrade de saison en saison. Ce qui pour certains, est un véritable calvaire.” C’est pénible de partir de Pana pour Koula-Moutou. Quand il pleut, c’est pire. On passe plusieurs heures, soit à pousser le véhicule, soit à trouver d’autres moyens nous permettant d’avancer”, explique un passager.

L’épineuse question de la route au Gabon reste préoccupante. En saison des pluies, certaines zones du pays sont difficiles d’accès. Koula-Moutou-Pana préoccupe les passagers. Certains d’entre eux déplorent le piteux état de ce trajet qui fait du tort aux voyageurs.” C’est révoltant de se retrouver dans une situation pareille où vous passer plusieurs heures, soit à pousser le camion, ou à chercher de gros cailloux pour faire, je ne sais quoi. Il arrive même que nous soyons couverts de boue aux pieds. C’est vraiment embêtant cette situation qui dure et perdure"s’indigne une élève.

Mwana Ndzambé reste persuadé que le développement d’un pays passe par le développement de la route. Aussi, poursuit-il “ Si notre cher pays veut vraiment se développer, nous devons améliorer l’état de nos routes. Elles permettront à nos concitoyens de se déplacer librement et de faire écouler leurs produits vivriers. Et cela emmènerait les Gabonais à consommer par exemple la banane de Rongassa, les taros de Moabi et bien d’autres produits dans les coins difficiles d’accès de notre beau et riche pays".

Le réseau routier au Gabon interpelle. Avec ses nombreux bourbiers, les camions sont souvent pris au piège. Les conducteurs de ces camions doublent de vigilance. Il faut être un fin stratège au volant de son véhicule, malgré le préjudice causé par l’état de la route.” Nous sommes souvent pénalisés. Il y a des clients, mais quand il a plu, nous prenons parfois des gros risques pour vaquer à cette activité qui nous génère des fonds. C’est Dieu qui veille sur nous”, nous renseigne un conducteur tout en souriant.

Comme tout pays, le Gabon se bat pour son émergence. Mais pour être un pays émergent, la question de la route doit trouver des solutions satisfaisantes. Condition sine qua non à la circulation des biens et des personnes. Comme quoi, le développement d’un pays, passe par le développement de la route.

MATSOMBI

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