Normes et certifications : WWF Gabon commandite une consultation pour analyser la pertinence et l’application

16 juillet 20190
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C’est au cours d’une réunion de travail récemment organisée à Libreville par WWF Gabon, et ouverte aussi bien à la société civile qu’aux entreprises des secteurs des mines, de la forêt, de l’huile de palme, du caoutchouc et des infrastructures que le bureau d’expertise en écologie et en environnement BIOTOPE a présenté les résultats préliminaires de cette étude. Ces derniers rassurent sur la volonté des plus hautes autorités gabonaises de gérer durablement nos ressources naturelles.

C’est dans un hôtel de la capitale gabonaise que WWF Gabon a convié tous ses partenaires, ainsi que les entreprises sectorielles à la présentation de l’analyse de la pertinence et l’application des normes actuellement appliquées pour les secteurs clés au Gabon avec un accent particulier sur la contribution de ces normes dans la gestion des zones à Hautes Valeurs de Conservation (HVC) et Haute Séquestration de Carbone (HSC), et susciter l’intérêt et les amendements des parties prenantes de ces secteurs.

Cette consultation menée par Biotope Afrique centrale depuis 2 mois, a été réalisée avec deux approches, travail de recherche bibliographique et une consultation des différentes parties prenantes à travers des entretiens. Benjamin Schenk, chef de projet, Développeur Gabon pour Biotope a précisé que «  WWF a fait appel à nous pour analyser cette étude sur l’analyse et la pertinence des différentes normes et certifications au Gabon chez les différents acteurs économiques du pays (pétroliers, miniers, forestiers, agro-industriels, etc.). L’intérêt c’était de voir l’application de ces normes-là, leur interprétation des normes HVC/HSC, et voir comment on pouvait trouver des solutions pour améliorer leur application et leur interprétation au niveau national  ».

En termes de résultat, on peut dire que le Gabon souhaite toujours aller de l’avant dans sa politique environnementale. On voit une volonté pour les acteurs économiques également de se certifier, de se tourner vers des pratiques plus vertueuses. « Donc cette démarche est à féliciter. Sans doute que cela passe par une interprétation nationale des différents outils qui existent pour qu’ils soient le plus adaptés au contexte gabonais. Tout ce qu’on peut souhaiter c’est que les premiers encouragent ceux qui sont derrière à suivre cette démarche », a-t-il conclu.

Pour sa part, Nicaise Moulombi, président de l’ONG Croissance Saine Environnement, a signifié qu’ « il était important de faire une étude qui caractérise toutes les normes et voir comment les intégrer au niveau des lois nationales. Nous pensons que c’est une initiative qui arrive à point nommé au moment où le Gabon est en train de finaliser son code forestier. Mais aussi le développement industriel nous amène à encourager cette initiative, d’autant plus que le Gabon met ses normes nationales autour de l’AGANOR ».

Représentant WWF Gabon, Eugène Ndong Ndoutoume a indiqué qu’après la contribution des uns et des autres, les résultats définitifs seront remis aux autorités compétentes, et seront publiés aussi bien dans les revues scientifiques que dans d’autres plateformes pour une meilleure diffusion. « L’étude veut aussi améliorer les textes en vigueur ». Le Gabon a une superficie qui compte plus de 85% de couvert forestier, avec une biodiversité remarquable avec 663 espèces d’oiseaux (36% de la population d’oiseaux d’Afrique sub-saharienne) et 193 espèces de mammifères. Le Gabon compte également la plus grande population d’éléphants de forêts d’Afrique, une grande population de grands singes, à la fois des gorilles et des chimpanzés. Et ses plages sont le lieu de nidification le plus important au monde pour les tortues luths.

Avec 13 parcs nationaux et un total de 3.012 000 ha de zones protégées, représentant 11% du territoire national, le Gabon montre à suffisance sa volonté de gérer durablement ses ressources.

Dorian ONDO

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