Montalier : Un quartier à l’allure d’un village

22 janvier 20190
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Le quartier Montalier qui est pourtant situé dans le sixième arrondissement de Libreville, la capitale gabonaise, n’est pas loin de ressembler à une bourgade de l’arrière pays, de par ses routes, ses moyens de transport et le quotidien plutôt miséreux des populations qui y vivent.

La description d’un village du Gabon n’est pas si différente de celle du quartier Montalier, qui est situé à Libreville, la capitale du Gabon. Une description qui permet de comprendre pourquoi les riverains de ce quartier disent a qui veut l’entendre, qu’ils vivent dans une bourgade. Alors, que sa cartographie nous indique qu’il est bel et bien situé à Libreville, plus précisément dans son sixième arrondissement.

La porte d’entrée d’un pays, d’une ville ou d’un quartier laisse entrevoir la réalité à laquelle on sera confronté une fois a l’intérieur. Celle du quartier Montalier est le carrefour Bambochine. Une forte zone d’attraction où l’image qui captive l’attention est le piteux état de sa route. Mais aussi, des épaves de voitures, qui servent de moyen de transport en commun, comme cela est le cas dans les zones péri urbaines.

Après avoir franchi la porte de ce quartier, on a l’impression d’être plongé dans un cauchemar. Un cauchemar qui nous transporte de la ville au village. Nous voici au quartier Montalier, perdu dans les chants des coqs qui annoncent le lever et le coucher du soleil. Nous voici dans un quartier où il n’y a aucune structure sanitaire. Nous voici dans un quartier où les riverains battent la latérite et non le bitume pour se rendre chez eux, comme nous l’explique Xavier : « Je marche comme vous pouvez le constater pour me rendre au domicile familial d’une amie qui a perdu son frère. Je le fais parce que les moyens de transport se font rares comme chez moi à Doughassou !  ». En poursuivant notre marche avec Laurent, on remarque qu’il n’y a aucun poteau électrique aux abords de la route. Chose qui démontre que ce quartier ne bénéficie pas d’éclairage public.

Les quelques belles maisonnées et voitures que l’on peut voir çà et là, masquent quelque peut la dure réalité que vivent les populations de ce quartier. Une dure réalité qui est parfaitement traduite par les difficultés qu’éprouvent les habitants pour s’approvisionner en eau, comme nous le confie le même Xavier : « Ici, chaque foyer est propriétaire d’un puits pour les besoins domestiques. Et beaucoup. Les plus jeunes se retrouvent à la rivière en matinée et en début de soirée pour se doucher, comme chez moi a Doughassou ».

Montalier est beaucoup plus proche d’un village que d’un quartier d’un pays qui rêve d’émergence à l’orée 2023. Chose qui démontre aisément qu’au Gabon la marge de développement entre certaines bourgades et la métropole n’est pas si importante.

D.M

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