Matanda, le royaume de tous les vices

28 juillet 20140
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Une opération de contrôle inopiné a permis le démantèlement d’un réseau de plus trois cents personnes en situation illégale d’immigration au Gabon dans le seul quartier Matanda au 4ème arrondissement de la commune de Port-Gentil, rapporte notre correspondant

« Nous ne venons pas vous chercher noise. Nous venons nous assurer de votre situation en République Gabonaise » a clarifié le ministre de l’intérieur, Guy Bertrand Mapangou.

C’est au cours d’une opération de fouille des domiciles des occupants du village des pécheurs, Matanda dans la partie sud de la ville de Port-Gentil que les éléments de la police nationale venus de Libreville renforcer les effectifs de la police locale ont découvert des réseaux de tous types de trafics. Les forces de sécurité ont infiltré le coin aux environs de 2h du matin. A côté des services de la police, ceux du renseignement ; le gouverneur, Martin Boguikouma a associé certains services déconcentrés de l’administration (environnement, marine marchande, hydrocarbures, la famille et de la protection de l’enfant) par exemple. Une mission instruite par les autorités gabonaises. La capitale économique est sous le poids d’une insécurité insoutenable ces derniers temps.305 personnes sans papiers (béninois, maliens, sénégalais, camerounais, ivoiriens, togolais, nigérians, nigérien, congolais) dont 34 gabonais résidant dans ce village avec principale activité la pêche pour la plupart ont été identifiées comme des gens au séjour douteux à Port-Gentil.

Mais derrière la pêche, certains ressortissants étrangers font du trafic de drogue, d’enfants, de la prostitution, d’autres allant jusqu’à la détention d’armes à feu au mépris des lois et des règles en vigueur au Gabon. Difficile de déterminer par quel circuit ils sont arrivés dans le pays puis se sont installé à Matanda. Car, ils n’ont même pas des cartes consulaires de leurs communautés. Matanda est presqu’un royaume d’étrangers abonnés à tous les vices. L’environnement est déplorable, l’insalubrité qui y est ne donne aucune envie de rester longtemps. L’illégalité est comme la grande loi à Matanda.

« Je suis venu vous dire une chose : vous avez 2 mois pour vous mettre en règle » a martelé Guy Bertrand Mapangou, ministre de l’intérieur. Au-delà de ce délai, le ministre annonce une opération d’expulsion du territoire national pour non-conformité aux lois d’immigration.

Danny Kouele Tole

GN/14

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