"Lozo Avenir et toute son équipe se portent bien" Nancy Bounang Bouami

21 avril 20210
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Soucieux du bien-être de la santé intellectuelle des enfants en zone rurale, Nancy Bounang Bouami et son association "Lozo Avenir" poursuivent leur combat. Heureux de dessiner le sourire sur les visages des enfants, les acteurs de cette association à but non lucratif appellent toutes les bonnes volontés à les aider à lutter contre le décrochage et l’échec scolaire dans les zones rurales lointaines.

Bonjour Nancy Bounang ! Dites nous, comment se porte votre association Lozo Avenir en cette période de crise sanitaire de Covid-19 ?

Bonjour, Lozo Avenir et toute son équipe se portent bien. Par rapport à la crise, nous observons comme tout le monde, les mesures barrières par principe de précaution. Par conséquent, nous marquons une petite pause, histoire de mieux préparer les prochains challenges dans l’arrière pays. Notamment, la création d’une mini-bibliothèque aux trois épis de Sindara et l’organisation d’une bibliothèque itinérante chez les enfants Babongo scolarisés que nous avons rencontrés y a un an.

Votre attachement pour l’école rurale et ses apprenants est connu. D’où vous vient cet Amour, cette envie de venir aidé à ces enfants qui ne demandent pas de remuer ciel et terre pour avoir ce dont ils ont besoin pour s’instruire, s’éduquer...?

Mon équipe et moi nous réjouissons de ce que notre combat pour la petite enfance et les enfants scolarisés en zone rurale est très apprécié par plusieurs personnes. Cette envie d’assister ces enfants vient tout simplement de ce que naturellement , je suis saisi par le besoin de réduire les inégalités scolaires. Ces inégalités sont palpables. Au village Dilolo, aucun apprenant n’a accès à un manuel pour optimiser ses chances de réussite.

Les centres de lectures sont presque inexistants . Pensez-vous travailler dans ce sens à l’image du Clac, (Centre de lecture et d’animation culturelle)

Malheureusement pour ces apprenants de l’arrière pays, il n’y a pas des espaces de promotion de la lecture. Travailler dans le sens des Clac, c’est un idéal tout en ajoutant la vulgarisation du livre auprès des enfants démunis, mais c’est difficile pour atteindre le but , car nous n’avons pas de moyens conséquents.

Quels sentiments avez souvent vous, une fois après avoir dessiné le sourire sur les visages de ces enfants, qui pour certains, sont l’avenir du Gabon ?

Je suis souvent étreint d’émotions et c’est le sentiment d’un devoir citoyen ou Chrétien accompli, quand je vois ces enfants feuilleter un manuel avec admiration...

Vous êtes un homme à multiple facettes. Vous savez lier habitudes citadines à celles rurales.Quelle facilité d’adaptation...

Cette capacité d’adaptation est le résultat de l’éducation que j’ai reçue de mes grands parents au village et celle de mon engagement aux actions du mouvement chrétien catholique, la Jeunesse Étudiante Chrétienne avec sa spiritualité du Voir Juger Agir (la JEC). Quand je suis dans ces villages, je n’oublie pas d’où je viens et quand je suis en ville j’essaie d’apprendre et d’appliquer tous les canaux de socialisation. C’est l’adaptabilité.

L’Amour et le combat pour ces enfants des zones rurales sont vrais. Qu’est que vous leur dites souvent ? De quoi ou sur quels sujets échangez-vous ?

Nous parlons de la pauvreté et de la vulnérabilité qui sont palpables. Je leur dis, qu’il n’y a personne d’autre qui viendra les aider à s’en sortir. Ils doivent aller à l’école se donner les moyens de réussir tels que développer des des petites AGR avec leur parents relativement jeunes. Je leur dis que les manuels et le livre améliorent leur capacité d’apprentissage qu’ils lisent et étudient. Qu’ils rêvent et travaillent.

Merci d’avoir accepté de répondre aux questions de la Rédaction de Gabonews.Un message aux éventuels donateurs, aux parents, aux enfants...

Je dis ma reconnaissance à ces personnes anonymes, ces donateurs qui nous font confiance chaque année en nous offrant des manuels. Qu’ils soient infiniment remerciés pour leur part à la lutte contre le décrochage et l’échec scolaire que nous combattons dans les zones rurales lointaines.

Propos recueillis par Martial TSONGA MBICKA

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