Libreville : Les pousseurs de brouettes, un travail comme tous les autres

28 février 20150
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Dans les différents marchés de Libreville, le métier de pousseur de brouette est une activité qui permet à certaines personnes de gagner leur vie. Pourtant, à côté, certains jeunes, oisifs et peut-être complexés, continuent de se croiser les bras ou de s’illustrer dans le banditisme. Un constat qui inquiète.

MAMADOU, ressortissant Sénégalais et bien d’autres africains ont compris, l’importance du métier de pousseur de brouette. Au marché de la gare-routière, et dans bien d’autres à travers la capitale gabonaise, le constat est clair. Il s’agit d’une activité qui jusqu’à ce jour, n’est exercée que par ces derniers qui, loin des complexes, et sous un soleil bien souvent accablant comme on le connait dans le pays, ces ressortissants étrangers se font de l’argent à la sueur de leur front.

« Je peux gagner de 10 000 FCFA à 15 000 FCFA par jour ici, au marché quand les clients font des courses ils me sollicitent et moi je charge ma brouette même si c’est lourd j’y arrive et je paye mon loyer, ma nourriture et mes vêtements et je me sens bien. ». C’est ce que nous a confié MAMADOU, pousseur de brouette.

Parcourir des distances, se frayer un passage le plus souvent obstrué par les commerçants et les routes étroites bondées de personnes, ces travailleurs, s’armant de courage, bravent la difficulté en vigueur dans cette activité encore non pratiquée par les jeunes gabonais, qui font le plus souvent dans ce qu’on appelle communément au Gabon « Faire les blazes ». Autrement dit, il s’agit des personnes qui cranent ou qui préfèrent craner, plutôt qu’effectuer des travaux de dur labeur pour gagner dignement leur vie.

Ici, à Libreville, certains jeunes gabonais pensent ceci : « Nous ne pouvons pas pousser les brouettes, nous on préfère les vrais métiers ou comme on nous l’a toujours appris, le bureau. C’est ce qui paye au Gabon. ». Un raisonnement qui pourrait être classé au rang des retardataires pour la course vers le développement.

Edgard KABA

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