LIBREVILLE : La gare routière, une mine d’or pour les forces de l’ordre ?

28 février 20150
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Les commerçants du marché de la gare-routière disent souffrir des opérations de « raquettes » perpétrées au quotidien, par certains agents des forces de police et de défense gabonaise. Elles s’illustreraient également par d’autres pratiques inquiétantes de ce côté du marché où la vie des détaillants devient impossible.

11 Octobre 2013, la signature du Code d’honneur du militaire gabonais qui s’est tenue à la Base 01 de l’aéroport Léon Mba de Libreville, en présence des chefs d’armées et du Ministre de la Défense et d’autres personnalités, n’a aujourd’hui, en février 2015 pas porté ses fruits.

Une simple virée à travers les marchés de Libreville et d’autres lieux publics permet de comprendre la douleur éprouvée par les commerçants qui ne cessent de se plaindre des opérations de raquettes de certains agents des forces de l’ordre et de défense. En plus du prélèvement quelques fois abusif des taxes par la municipalité, une gangrène demeure. C’est du moins, ce qui ressort des avis recueillis auprès de certains vendeurs bien souvent lésés par ces entités.

Au marché de la gare-routière, par exemple, dès 7h, les véhicules de police écraseraient les marchandises des commerçants installés sur les trottoirs selon des témoins. Deux des détaillantes ayants requis l’anonymat et ayant fait les frais, nous ont révélés ce qui suit : « Ce matin, ils sont passés sur mes tomates avec leur grosse voiture de police... on n’en a marre, il faut que le Maire de Libreville intervienne, puisse qu’on paye normalement nos taxes… ». La deuxième a renchéri en disant : « Un jour, un agent des forces de l’ordre voulait m’arnaquer comme d’habitude ; je n’avais pas encore vendu assez. Epris de colère, il a renversé mes garis et les a écrasés avec ses rangers devant tout le monde au marché. ».

Comment penser mettre de l’ordre si les premiers à faire respecter la loi, sont malheureusement les premiers à la violer, sans mesure de répression de la part des chefs d’armées qui sont les gardiens de la sécurité au Gabon.

Selon certaines personnes interrogées sur la question, « si les opérations de raquettes et d’autres pratiques insidieuses continuent, c’est parce que les militaires gabonais sont très mal payés. Il faut d’abord, que les salaires de ces corps habillés leurs permettent de bien vivre pour qu’ils fassent correctement leur travail ».

Edgard KABA

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