GREVE DES TAXIS A LIBREVILLE/La population prise en otage

5 février 20180
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560 fcfa pour le gasoil et 620 fcfa pour l’essence ; ce sont les nouveaux prix à la pompe qui ont suscité la colère des conducteurs de taxis. Ce lundi matin, les usagers étaient pris entre l’augmentation du prix du transport et le manque de transporteurs.

Le désarroi était à son comble dans la capitale gabonaise ce lundi 5 février. Une grosse grogne des conducteurs de taxi a profondément bouleversé le programme des librevillois. La nouvelle augmentation du prix du carburant est au centre de cette grève. Les taximen ont choisi de garer leur véhicule pour exprimer leur colère face à cette nouvelle hausse.

Dans tous les quartiers de Libreville, les foules étaient amassées tout au long des rues, espérant avoir un taxi ou les faveurs d’un conducteur de bonne foi, « je suis là depuis 6h du matin, il est 9h, je ne sais pas si j’aurais un taxi », a confié une dame visiblement découragée. Les minibus, communément appelés « taxis-bus », n’ont pas circulé. En revanche, un service minimum a été assuré par les petits taxis même si certains ont affirmé n’avoir pas été informés sur la grève.

Le mouvement des taxis a surpris la population. Aucune annonce n’a été faite. Selon certains membres du syndicat des transporteurs, le désagrément prendra fin dès mardi. Il s’agit donc d’un avertissement. Vu le désordre causé dans les rues, une grève longue pourrait avoir des conséquences graves.

Les rares taxis qui ont circulé ne prenaient que les clients qui ont proposé de fortes mises. En moins d’un an, c’est la troisième augmentation du prix du carburant. Une mesure qui sera sans doute très lourde pour le quotidien des populations comme le confie une enseignante de philosophie : « Situation compromettante pour nous, les élèves seront absents et en retard. Les devoirs programmés seront annulés en raison du taux d’absentéisme qui impactera forcément sur l’organisation du travail ».

GMN

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