Les membres du syndicat des professionnels de la communication ont tenté de se réunir jeudi dans les locaux de la Radiodiffusion télévision gabonaise. L’objectif de leur rencontre était de faire le point sur la grève observée par leur syndicat depuis novembre 2014. Selon Aminata Ondo, présidente du syndicat, trois jours avaient été accordés au nouveau directeur de Gabon télévision pour vérifier si la prime qui leur est dûe pouvait être payée. Finalement les fonds disponibles ne permettaient pas de régler la dette, d’où la grève.

Les agents en grève soupçonnent un détournement de leur argent. Ils ont annoncé qu’une plainte a été déposée à la direction générale des recherches pour la disparition d’un peu plus d’un milliards de francs CFA. Cette somme aurait été engrangée par la publicité pour la seule année 2014. Le syndicat a dit détenir toutes les preuves de ses affirmations. Aussi, durant cette assemblée générale tenue à l’entrée de Gabon télévision car un barrage de gendarmes leur empêchait d’entrer, les syndicalistes se sont interrogés sur le montant et la destination des recettes publicitaires des autres années, vu que le manque d’équipement à leur lieu de travail est considérable.

Pour Aminata Ondo et ses collègues, tant que la lumière ne sera pas faite sur cette affaire et tant que l’accès à Gabon télévision leur sera interdit, la grève se poursuivra. Les gendarmes postés à l’entrée ont une liste sur laquelle figurent les noms des agents autorisés à accéder dans les locaux de la chaîne.

Georges-maixent Ntoutoume