EAUX ET FORÊT/Des nominations et des suspensions...

18 novembre 20150
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A quelques jours de l’ouverture de la COP21, le ministère des Eaux et Forêts, secoué par plusieurs scandales de corruption relatives à l’exploitation forestière illégale massive a connu un début de toilettage, répondant ainsi à l’interpellation d’Ali Bongo Ondimba qui a instruit, au cours du dernier conseil des ministres, le gouvernement de faire appliquer avec rigueur les lois relatives à la forêt et à la faune.

Sans surprise, Jean-Marie Minko mi Obame, directeur provincial par intérim de l’Ogooué-Ivindo, en poste depuis moins d’une année et qui a récemment séjourné en prison après avoir été placé sous mandat de dépôt Makokou a été suspendu de ses fonctions, le temps pour lui d’en finir avec ses démêlés avec la justice. A ce poste, il est remplacé par Eric Tchibinda, agent en poste dans cette direction provinciale qui fait face à plusieurs cas de corruption et d’exploitation illicite impliquant essentiellement des chinois.

Autre suspension, celle de Landry Joseph Nkéyi Rébonguinaud, le directeur provincial du Woleu-Ntem en poste depuis plusieurs années. Il est cité dans plusieurs affaires de corruption notamment dans celle du village Zanangüé.

Pour remplacer Landry Joseph Nkéyi Rébonguinaud, c’est Lucien Boussougou, anciennement directeur provincial du Moyen-Ogooué, qui a été choisi. Lui-même est remplacé par Eléonore Ada ntoutoume.

Jean-Jacques Ekakamba, chef de cantonnement d’Ovan, remis en liberté récemment après un séjour carcéral de deux semaines à Makokou et en attente du jugement de l’affaire d’exploitation illégale au village Akana au même titre que Jean-Marie Minko mi Obame, a été lui aussi suspendu. C’est Clément Mbazadi, le chef de cantonnement de Booué qui assurera l’intérim en attendant de nouvelles affectations et la fin des procédures judiciaires en cours à Makokou.

Ces suspensions et nominations ont été saluées par les acteurs de la lutte contre l’exploitation illégale des forêts et les crimes fauniques. « C’est une première victoire » a indiqué Marc Ona Essangui, le directeur exécutif de Brainforest qui s’apprête à se rendre à Paris pour la COP21. Le gouvernement montre ainsi sa disposition à remettre de l’ordre dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem qui sont les principaux théâtres de la déforestation anarchique au Gabon.

Gabonews

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