CNAMGS : Le Syna-CNAMGS réclame un audit

20 mai 20190
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Le Syndicat National des Agents de la CNAMGS (Syna-CNAMGS), par la voix de son Président Gaël Moussounda, s’est exprimé ce Lundi 20 Mai 2019 à leur siège librevillois. Le syndicat a décidé de rompre le silence sur l’affaire qui lie la structure sensée assurer les patients avec le Ministère de la Santé. Dans son communiqué, il indexe les directions générales des structures hospitalières publiques sur la gestion des 20% que reversent normalement les assurés.

Le Syna-CNAMGS lors de cette sortie, a mis l’accent sur les responsabilités qui lui incombent : « la CNAMGS ne soigne pas le malade ou le patient, mais assure ce dernier ». Cette précision dans le communiqué lu par son Président vient mettre un terme aux spéculations qui alimentent les réseaux sociaux. Les syndicalistes ont déclaré que la dette de la CNAMGS est réelle et profonde, dans la mesure où il y a un véritable dysfonctionnement au niveau du système de paiement. La dette de cette structure s’élève à 5,3 Milliards FCFA. Le syndicat s’était accordé avec les Directions Générales des Centres Hospitaliers Universitaires de Libreville, d’Owendo et celle de la structure Mère et Enfant, pour qu’elles soldent leurs dettes envers la CNAMGS.

Le CHUL s’est accordé pour payer 300 Millions FCFA par mois, celle d’Owendo qui doit près de 1 Milliard FCFA, s’accorde aussi à régler sa dette envers la CNAMGS en lui donnant 100 Millions FCFA par mois. La structure Mère et Enfant qui a contractée une dette de 600 Millions FCFA, s’aligne dans cette logique en donnant aussi 100 Millions FCFA par mois. Longtemps accusée de ne pas assurer les malades, la CNAMGS se dédouane et insiste sur la direction que prennent les 20 % reversés par les assurés. Plus communément appelé « ticket modérateur » par les agents de la CNAMGS, « les 20 % de l’assuré vont où ? ». C’est la question que se pose les agents. Ces sommes ne sont pas versées dans les structures sanitaires publiques selon le Syna-CNAMGS.

Les syndicalistes assurent que ces sommes sont aux mains des médecins, qui se partagent ce butin en oubliant les brancardiers et autres. Le Syna-CNAMGS estime que le Ministère de tutelle l’accuse à tort au sujet de cette affaire qui trouble leur structure, que l’on accuse de ne pas prendre en charge les malades. De ce fait, le Syna-CNAMGS réclame un audit des structures publiques afin de mieux se renseigner sur la gestion financière des Directions Générales.

Même si par le passé, il y a eu trois audits déjà effectués. Le Président Gaël Moussounda a en effet rappelé que la CNAMGS fonctionne seulement avec « le fonds 1 », qui est l’ensemble des cotisations réalisées par le secteur privé. De plus, « le fonds 2 » qui est sensé émaner du secteur public ne rentre pas dans les caisses de la CNAMGS de façon systématique, ce qui de facto ne corrobore pas avec les propos du SYMEFOGA qui accuse la CNAMGS, d’être à l’origine de tous ces blocages.

À cet effet, le Syna-CNAMGS invite ses partenaires, le SYMEFOGA (Syndicat des Médecins Fonctionnaires du Gabon) et le SYNAPS (Syndicat National des Personnels de Santé) à plus de vigilance.

J.F

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