« Je parle Baka, je parle Koya » : Les chercheurs à la rescousse de ces langues en voie de disparition

21 décembre 20230
Partager

La langue est une richesse et la préserver est un atout car plusieurs langues sont en voie d’extinction . C’est ce qui justifie d’ailleurs la tenue de l’atelier de la Restitution du projet « Je parle Baka, je parle Koya », pour la préservation des langues autochtones. Un atelier qui a eu lieu ce mardi 19 décembre 2023 à l’Université Omar Bongo, financé par l’Unesco en partenariat avec le Laboratoire de langue, culture, cognition (LCC).

Plusieurs langues au monde sont menacées de disparaitre. Au Gabon, l’Unesco et le Laboratoire de langue, culture, cognition (LCC) viennent à la rescousse de deux langues en voie de disparition. Il s’agit du "Baka et du Koya". Un atelier a été organisé à cet effet pour leur valorisation. Les chercheurs expliquent que ces deux langues en voie d’extinction sont parlées par les peuples éponymes.

"Les peuples Baka et Koya sont deux groupes ethniques distincts, dont la langue et la culture sont en danger d’extinction. Ces deux groupes, bien que distincts dans leurs origines et leurs localisations géographiques, partagent une situation similaire de vulnérabilité culturelle et linguistique Les Baka sont localisés dans la province du Woleu-Ntem (notamment à Minvoul), et les Koya dans l’Ogooué-Ivindo (Makokou et Mékambo). Ces deux langues font partie des milliers de langues dans le monde qui sont en danger d’extinction, ce qui signifie que leur utilisation diminue rapidement et que les générations plus jeunes ne les apprennent souvent plus" relève le rapport final.

Les chercheurs qui ont mené les travaux ont dans le rapport final, expliqué que ces communautés autochtones possèdent des connaissances traditionnelles, des pratiques culturelles, des modes de vie et des systèmes de croyances uniques. Pour eux, ces éléments représentent un patrimoine culturel précieux qui est menacé de disparaître en raison de facteurs tels que la mondialisation, l’urbanisation et l’adoption croissante de langues dominantes, notamment les langues bantu. "La perte potentielle de ces langues aurait des conséquences profondes sur la transmission intergénérationnelle de la culture, des traditions et des connaissances propres à ces communautés".

Ces Doctorants poursuivent plusieurs objectifs dans leurs études. "L’objectif principal de l’étude est de documenter les langues baka et koya et d’enregistrer de manière systématique leur lexique et son contexte d’utilisation, tout en créant des bases pour sa revitalisation.L’étude a nécessité une collaboration étroite avec les communautés Baka et Koya, en impliquant les locuteurs natifs pour recueillir des informations précises et contextualisées. Elle a été menée par des linguistes, des anthropologues, des experts des questions pygmées".

Il faut noter , le projet « Je parle Baka, je parle Koya  »n’est pas seulement que de la documentation pour de la documentation, mais également la valorisation et la transmission du patrimoine pour les générations futures. "Il s’inscrit dans le cadre général de la sauvegarde des langues et cultures en danger, de la promotion de la diversité culturelle et de la valorisation du multilinguisme" soutient le chercheur. Les linguistes s’attèleront à davantage, donner vie à ces langues qui tendent à disparaitre.

MTM

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire