LIBREVILLE/OKALA : La maladie pourrait venir de l’eau...

7 juillet 20150
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De nombreuses familles de la capitale gabonaise éprouvent de grosses difficultés à avoir de l’eau potable. Dépourvues des moyens financiers leur permettant de s’acheter un compteur d’eau, chacune se démêle pour que les leurs ne manque pas du liquide source de vie. Plusieurs habitants d’Okala vivent ce problème chaque jour de leur quotidien.

Okala, c’est le nom de ce quartier situé au premier arrondissement de Libreville. On y parvient en empruntant la route de l’aéroport international Léon Mba. A partir du rond-point, non loin de la citée des ailes, et tout au long de la voie principale permettant à ses habitants de ne pas être enclavés, le développement des infrastructures s’est fait à grande vitesse. Les nombreuses activités commerciales jonchant sa route laissent penser à une zone sans problème, un lieu où la vie serait aisée.

Or, cette première vision cacherait bien des choses que seuls ceux qui vivent là pourraient décrire. Ce quartier est, lui aussi, confronté à des difficultés liées aux conditions de vie. Un fait qui n’étonne plus personne en pays sous-développé.
Ici, nombre des habitations est pourvue d’eau potable. Mais la majorité de la population, les plus démunis, des gabonais économiquement faibles, se débrouillent pour acquérir le précieux liquide. Certains parcourent à pieds, bidons en mains, des kilomètres pour arriver à la pompe publique de la zone ; le seul point d’eau potable pour eux. Elle y est gratuite.

Les autres, vivant plus loin dans le secteur du site abandonné du CICIBA, (centre international des civilisations Bantou), ne marchent pas vers ces puits modernes que sont les pompes publiques. Ils ont opté pour une source d’eau jaillissant du sol. A cet endroit, « on puise l’eau pour boire, préparer, on se lave aussi… », nous confient deux gamins. Ils portaient chacun, deux bidons de cinq (5) litres.

L’eau de cette petite source est claire. Chacun y défile avec un récipient en fonction du besoin à assouvir. L’écoulement naturel n’a pas l’air de tarir ; en général, au Gabon en pleine saison sèche, ce type de point d’eau se vide. Celui-là résiste et permet la subsistance de la population environnante.

L’herbe située aux alentours de la source ainsi que des déchets augmentent sans doute les risques encourus par la consommation de cette eau. Selon les riverains, parfois un reptile est surpris là, en train de s’abreuver…

Georges-Maixent Ntouotume

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