Discussion entre Dynamique unitaire et gouvernement : « De qui se moque-t-on ? »

17 mars 20150
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La recherche des solutions pour sortir le Gabon de sa situation sociale compliquée, se poursuit au fil des jours. La dernière proposition apportée par le gouvernement aux syndicats qui consiste à offrir durant la période transitoire allant d’avril à juin 2015 une augmentation de salaire de 18 % de sa valeur brute et la perte du bénéfice de la prime d’incitation à la performance (P.I.P), est mal perçue par « la base » de ce regroupement syndical.

Pour ceux qui soutiennent l’idée selon laquelle le gouvernement de la République ne recherche pas des solutions aux problèmes posés par les syndicats réunis dans la Dynamique Unitaire, la preuve du contraire vient de leur être apporté. En effet, l’équipe emmenée par le Professeur Daniel Ona Ondo a proposé récemment aux syndicalistes une solution jugée discriminatoire par ces derniers. Il propose une augmentation du salaire des enseignants à valeur de 18% du salaire brut durant la période allant du mois d’avril à Juin 2015, en attendant l’augmentation finale prévue en juillet de la même année. Cette augmentation ne serait possible, que si le bénéfice de la P.I.P leur était retiré.

Simon Ndong Edzo, membre de la Dynamique unitaire nous fait un exposé explicite de ce que cela signifie concrètement pour les travailleurs : « Si par exemple, un travailleur est payé à cent cinquante mille (150.000frs CFA) et qu’il avait trois cent mille (300.000frs CFA) de P.I .P par trimestre ; l’augmentation à 18% de la valeur de son salaire fait (vingt-deux mille) 22.000 frs CFA d’augmentation. Et si on multiplie le montant de cette augmentation par trois(3) cela fait soixante six mille (66.000) frs CFA alors qu’il gagnait beaucoup plus dans la Prime d’Incitation à la Performance qui est payée tous les trois (3) mois. De qui se moque-t-on ? »

Lors de l’assemblée générale tenue dans l’enceinte de l’école publique Martine Oulabou, le 16 mars dernier, les membres de ce regroupement ont rejeté, unanimement du revers de la main cette idée en affirmant attendre une proposition sérieuse du gouvernement qui va les satisfaire. En attendant, le mouvement de grève générale reste effectif.

Mikel Doussengui

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