Mise au point sur la candidature consensuelle attendue

17 août 20230
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A quelques heures d’une réunion importante dont chacun attend une décision cruciale pour la suite la campagne électorale en cours, il me parait important de faire la mise au point qui suit.

Les électeurs gabonais inscrits dans une logique d’alternance souhaitent que soit désigné un candidat consensuel. Plus exactement, ils souhaitent que les différents candidats regroupés au sein de la plate-forme Alternance 2023 s’accordent et confient à l’un d’entre eux le soin de conduire pour tous la campagne de l’élection présidentielle en cours face au PDG et à son candidat.

Un consensus, faut-il le rappeler, est un processus spontané ou construit sur la base de principes et de valeurs partagées qui peuvent ou non reposer sur des éléments objectifs. Dans le cas d’espèce, parmi ces principes il y a la conduite de réformes politiques, économiques et sociales en vue de modifier la trajectoire du pays. Ces principes doivent eux-mêmes s’inspirer de valeurs philosophiques et morales qui font une place centrale à l’être humain. Parmi ces valeurs, la loyauté qui est aussi la base de la confiance entre les parties tient une place essentielle.

Depuis que cette idée de candidature consensuelle circule, personne au sein de la plate-forme n’a dressé une liste exhaustive de ce que pourrait être les critères ou les éléments constitutifs d’un tel consensus. C’est par contre sur la toile que sont apparues des tentatives de consultation des électeurs à travers différents sondages.

L’idée de candidature consensuelle, évoquée avec insistance, n’a donc bénéficié d’aucune contribution permettant d’arriver au résultat escompté. Beaucoup se contentent d’évoquer les égos des candidats qui se sont manifestés et qui ont librement adhéré à l’idée de cette plate-forme.

L’évocation des égos est un raccourci sans doute commode mais dans tous les cas, malsain qui évite la question centrale du mode d’arbitrage appelé à guider les décisions à venir au sein de la plate-forme. Il ne suffit pas en effet de prendre le pouvoir. Il faut surtout l’exercer et le faire mieux que ceux qui l’ont actuellement.

On évoque un programme commun de gouvernement mais un tel programme, qui n’est pas une panacée, peut se faire à minima c’est à dire sur une base dont rien ne garantit qu’elle sera suffisante pour conduire les réformes envisagées.

Les intelligences de l’opposition qui n’en manque pas auraient pu depuis des mois bâtir un processus d’évaluation qui aurait pu être un débat entre les candidats, une élection à partir d’électeurs inscrits etc. Mais il n’en a rien été. Les différents candidats se sont beaucoup investis physiquement et financièrement et le suspens final auquel on assiste désormais est regrettable.

La question ouverte reste entière. Comment choisir ce candidat consensuel ?
Pour ma part, je suis ouvert à une candidature consensuelle à condition qu’elle soit inscrite dans une démarche transparente et loyale.

Raymond NDONG SIMA,
Candidat indépendant à la présidentielle.

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