L’adresse du Rassemblement des Patriotes Républicains au peuple gabonais

26 juillet 20230
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Le Rassemblement des Patriotes Républicains demande le report des élections générales du 26 aout prochain au Gabon. C’est dans un point de presse animé le mardi 25 juillet 2023 à Libreville que cette adresse a été faite à l’endroit du peuple gabonais.

ADRESSE AU PEUPLE GABONAIS

GABONAISES, GABONAIS ;
DIRIGEANTS DES PEUPLES DES PAYS AMIS VOISINS DU GABON ;
DIRIGEANTS DES ETATS DES PAYS PARTENAIRES DU GABON.

Le Gabon est menacé d’autodestruction !
Notre adresse de ce jour est un appel patriotique, une invitation à un sursaut d’honneur et de dignité, pour que notre pays recouvre sa sérénité, son calme, sa tranquillité et préserve sa légendaire réputation de Pays de Paix.

CHERS COMPATRIOTES

Les conditions et les modalités pratiques de préparation de 4 élections : la présidentielle, les législatives, les municipales, les départementales et leur tenue le même jour est une situation inédite qui n’augure rien de bon.

De mémoire de citoyen, jamais le Gabon n’a connu un contexte sociopolitique pré-électoral aussi tumultueux, désastreux et marqué par les faits et les événements qui créent dans la population, une tenace psychose de la peur, de la violence et de la mort. Il parait ainsi judicieux de reporter les élections.

Quand les actes et les opérations des organisateurs d’une élection transforment, sciemment ou inconsciemment, l’échiquier politique en un champ de guerre, il n’y a plus de limite à l’horreur.

Les décisions prises par les gouvernants et par leurs gestionnaires, responsables du cafouillage du traitement administratif du dossier électoral par le Centre Gabonais des Elections (CGE) ne rassurent guère les populations sur la tenue des élections transparentes et crédibles… à leur aboutissement calme et paisible.

Déjà, durant la phase préparatoire actuelle, les agressions sont signalées contre les candidats de l’opposition et contre les citoyens lambdas. Cela a été le cas à Libreville pour le candidat Pierre Claver Maganga Moussavou du Parti Social Démocrate (PSD) et à Franceville pour Alexandre Barro Chambrier candidat du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) ainsi que pour le candidat indépendant Raymond Ndong Sima.

Ces comportements intolérables et condamnables sont malheureusement récurrents dans la Province du Haut-Ogooué. C’est le lieu de rappeler à leurs larbins auteurs que le Gabon est un pays multiethnique et une République composée de 9 Provinces Unies, solidaires et Indivisibles.

Les relents de séparatisme ou les velléités d’autonomie que ces agissements semblent cacher, doivent être fermement dénoncés par les patriotes de toutes les obédiences : les pédégistes, les opposants, les résistants ; la Société civile, les confessions religieuses et d’autres entités sociales.

Depuis 2009, le Gabon traverse une période difficile qui a conduit à la dévalorisation et au dysfonctionnement de toutes les Institutions en charge de la régulation du vivre ensemble de ses populations. L’excessif appétit du pouvoir des gouvernants pédégistes les contraint à se maintenir au pouvoir par tous les moyens, qui sont entre autres : les répressions des manifestations pacifiques, les emprisonnements sans procès, les privations des droits humains dont la justice et la liberté d’expression ; les violations permanentes de la loi y compris en pleine compétition électorale ; bref… le recours à la violence d’Etat.
Mais la violence, la vraie, n’épargne jamais personne, et surtout pas ses auteurs ou ses instigateurs.

CHERS COMPATRIOTES PATRIOTES

Quand un Etat bâillonne ses administrés au point de les réduire au silence dans le but de les empêcher d’exprimer leur volonté de jouir des conditions d’existence meilleures en revendiquant leurs droits légitimes ; on ne peut plus parler de démocratie, mais d’autocratie ou de dictature.

Actuellement, le peuple gabonais vit sous un pouvoir autocratique et même dictatorial, qui est exercé par un quarteron de généraux et de civils.

Rappelons qu’une famille gabonaise de Ndolou, par Mandji, est en deuil depuis quelques jours ; parce que l’un de ses membres, un jeune homme d’une trentaine d’années appelé GLENN MOUNDENDE a été impitoyablement fusillé comme une bête sauvage. Nous présentons à la famille de cet autre héros nos sincères condoléances.

Cet ignoble et dégoûtant crime de sang traduit parfaitement les maux et les malheurs à venir qui sont en gestation au sommet de l’Etat. Face à ce climat malsain, porteur de violents affrontements, le Patriote Président Jean François NTOUTOUME-EMANE, les responsables, les militants et les sympathisants du Parti Rassemblement des Patriotes Républicains (RPR) :

UN  : Interpellent le Président de la République, en sa qualité de Chef suprême des Institutions afin qu’il se prononce clairement en faveur d’une accalmie politique qui certes, ne peut être que de courte durée. Son silence prolongé s’apparenterait à une passive complicité ou à une caution des violences en cours ; en particulier celles commises dans son fief politique du Haut-Ogooué.

DEUX : Convient les leaders politiques, les acteurs de la société civile, les forces de l’ordre et de sécurité ; ainsi que les garants des Institutions de la République gabonaise à la retenue, à la modération et à la sagesse… sans lesquelles, le processus électoral en cours ne déboucherait point sur des lendemains apaisés ;

TROIS : Invitent les Dirigeants des pays voisins amis et ceux des Etats partenaires du Gabon, dont la France, à appuyer toute proposition et initiative susceptible de contribuer à un retour à la sérénité et au calme : avant, pendant et après les élections du 26 Aout 2023.

Le Patriote Jean François NTOUTOUME-EMANE invite tous les responsables des partis politiques de l’opposition à une rencontre qui se tiendra dans les prochains jours.
Fait à Libreville, le Mardi 25 Juillet 2023

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