GABON : Ce que pense Alexandre Barro Chambrier de "l’interview d’Ali Bongo"

3 avril 20210
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"Il est temps qu’il( Ali Bongo Ondimba) laisse à d’autres Gabonais la possibilité de mettre leurs talents au service du pays pour le sortir de l’abime dans lequel il l’a précipité" Ce sont là quelques propos d’Alexandre Barro Chambrier Président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) lors de la conférence de presse qu’il a animé le 1er avril 2021 à Libreville.

L’interview d’Ali Bongo

Dans l’interview accordée au journal Jeune Afrique N°3099 du mois d’avril 2021, Ali Bongo prétend, d’une part, que le Gabon est l’un des pays d’Afrique où le climat politique est le plus apaisé parce que les élections législatives, locales et sénatoriales se sont déroulées sans heurt et d’autre part, qu’il est ressorti de l’épreuve de sa maladie avec la volonté décuplée de faire du Gabon l’un des pays les plus avancés d’Afrique en matière de formation, de santé ou d’économie verte.

Ali Bongo ne peut pas jeter des perspectives d’avenir du Gabon pour les dix prochaines années sans jamais faire le bilan de son action douze ans durant à la tête du pays, cela en voulant jeter l’opprobre sur l’opposition qui critique son magistère.

Il est incapable de dire avec précision l’état réel du Gabon ; l’état réel de la situation économique, financière et sociale ; son bilan est truffé d’innombrables effets d’annonce, de nombreuses promesses non tenues, d’une aggravation de la pauvreté, d’une multiplication des grèves dans plusieurs secteurs d’activités économiques, y compris des régies financières, de l’explosion de la dette qui atteint le niveau record de 70% du PIB. En un mot son échec est patent et 10 années de plus à la tête du Gabon serait une véritable catastrophe pour notre pays.

Il est temps qu’il laisse à d’autres Gabonais la possibilité de mettre leurs talents au service du pays pour le sortir de l’abime dans lequel il l’a précipité.
Avant d’accuser l’opposition de manquer d’organisation, il devrait être suffisamment humble pour jeter un regard précis sur la gouvernance chaotique qu’il a généré en confiant les manettes de la gestion du pays à des amateurs et immatures.

En ce qui concerne le climat politique, je l’ai dit tantôt, il est loin d’être apaisé même si les restrictions dues aux mesures de lutte contre la Covid-19 donnent l’impression d’un calme apparent. En réalité, le feu couve sous la cendre et le pouvoir serait bien avisé d’adopter les reformes permettant une respiration de la démocratie au lieu de s’illustrer par un autoritarisme rampant ou par des velléités de confiscation du pouvoir au profit d’un clan.

Tels sont Mesdames et Messieurs, des médias, les propos liminaires que je tenais à vous présenter en introduction à nos échanges. A présent, je me tiens à votre disposition pour répondre à vos questions.

Je vous remercie.
Alexandre BARRO CHAMBRIER, PRESIDENT DU RPM

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