Le meeting prévu par les membres du Front uni de l’opposition pour l’alternance semblait ne pas pouvoir se tenir jusqu’au départ des reporters de Gabonews du carrefour Rio. Les lieux étaient entièrement fermés à tout véhicule. Seuls les piétons de passage avaient le droit d’y circuler.

Un impressionnant contingent des forces de l’ordre s’y est déployé, fermant toutes les entrées et sorties qui permettent à cet endroit de communiquer avec le reste de Libreville. Très nerveux, les agents semblaient être prêts à un assaut. Ils ne permettaient même pas aux badauds de s’éterniser ou de trainer dans ce carrefour où la tension haute se faisait ressentir.

Mouckagni Iwangou en converation avec quelques agents de la gendarmerie

Du côté des membres du front uni de l’opposition pour l’alternance, une fois au courant du quadrillage de Rio, une délégation, dirigée par son nouveau président Mouckagni Iwangou, est allée sur place pour savoir les raisons de cette fermeture. Ils ont remis à l’officier venu à leur rencontre une copie du courrier déposé à la mairie du 2e arrondissement de Libreville et signalant de la tenue de leur manifestation. L’agent leur a fait comprendre que sa hiérarchie ne lui avait pas intimé l’ordre de laisser une manifestation se dérouler à cet endroit. Une longue discussion s’est tenue mais l’officier a dit ne pouvoir désobéir aux ordres. La délégation du Front s’est retirée sur ce désaccord...

Moukagni Iwangou et ses amis n’ont pas compris l’attitude des autorités. Pour eux leur meeting avait tout le droit de se tenir puisque leur courrier à l’endroit du maire du 2e arrondissement a été reçu et aucune interdiction ne leur a été signifiée. (Nous reviendrons sur cette affaire au fil des événements)

Georges-Maixent NTOUTOUME