« Il y a déjà un parti qui existe (le PDG), ils ont même la majorité présidentielle, pourquoi créer un mouvement ? Ils veulent se distinguer, montrer qu’ils sont plus proches du président. Ils font aussi une précampagne », a lancé une étudiante en journalisme, tentant de justifier l’existence du mouvement des gabonais pour Ali Bongo.

Depuis 2009, des départs importants ont été enregistrés au sein du parti au pouvoir. Au fil de leurs parutions, les journaux locaux ne cessent de prévoir d’autres départs dont ceux de Jean-François Ntoutoume Emane et de Raymond Ndong Sima, tous deux anciens premiers ministres. Les actions du MOGABO semblent amplifier davantage, les allégations sur un malaise au sein du PDG au pouvoir depuis 1968.

Un universitaire, pour sa part, estime que ce mouvement est du « copié-collé du mouvement qui a soutenu Faure Gnassigbé au Togo durant la dernière élection présidentielle. Ce dernier avait aussi hérité du parti de son père. Certains de ses membres ont crée une association de soutien au président réélu du Togo, c’est le même scénario ».

Un autre universitaire rencontré sur le campus de l’UOB voit la fin du PDG à l’horizon 2016. Il a expliqué qu’en cas de victoire du champion de ce parti, sa dissolution après l’élection ne sera pas une surprise pour lui. Les nouveaux leaders du groupe ont du mal à s’accorder avec la vieille garde. Le MOGABO serait le commencement du futur PDG.

La sortie du député Idriss Ngari à l’Assemblée nationale il y a quelques jours, n’a pas conforté ceux qui soutiennent que leur parti se porte bien. Ce dernier avait fortement fustigé le comportement du gouvernement face au mal-être de la population gabonaise. Juste après cette intervention, le général retraité passa sur la chaine de l’Etat pour dire son attachement aux idéaux du parti. Idriss Ngari fait parti de ceux qui ont pendant longtemps travaillé auprès d’Omar Bongo Ondimba.

Georges-Maixent Ntoutoume