« Je demande au peuple gabonais de me pardonner pour cette erreur d’appréciation historique... ». En rompant un silence long d’un peu plus de deux (2) ans, René Ndémézo Obiang a aussi opéré une remise en cause personnelle sur son implication dans la désignation du candidat du PDG en 2009. Il a affirmé avoir été membre d’un comité de son ancien parti pour choisir "le camarade’’ à soutenir à la dernière élection présidentielle. Le choix fut porté sur Ali Bongo Ondimba, l’actuel Chef d’Etat. Une décision que le député de Bitam a publiquement regrettée.

Aussi, René Ndémézo Obiang a dit abandonner son poste de député. L’ancien pédégiste affirme avoir attiré l’attention du Président de la République en 2012, sur les promesses non réalisées dans le Woleu-Ntem et le reste du pays mais cette interpellation et son appel à un dialogue national à l’époque, furent considérés comme une trahison, estime-t-il. Elu à Bitam aux dernières législatives, il quitte sa fonction mais a rassuré ses électeurs de sa présence à leurs côtés, avec sa nouvelle famille politique, le Front uni de l’opposition pour l’alternance.

« Je n’ai jamais cru que je pouvais changer le PDG, mais ma collaboration a été franche et directe » a-t-il lancé. Pour lui, sa sincérité envers son ex-camp politique a souvent été récompensée par sa nomination à divers hautes fonctions. Il a expliqué que sa fidélité au PDG ne doit pas être considérée comme de la faiblesse ou de la vassalité. Il décide de quitter le bateau parce que, selon lui, le parti tendrait vers la monarchisation et négligerait les plaintes des gabonais.

Goerges-maixent Ntoutoume