Mike JOCKTANE portera plainte en France

18 décembre 20140
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Silencieux depuis quelques temps, l’ami proche de Mba Obame est sorti de sa réserve momentanée pour dire sa colère contre l’équipe d’Ali Bongo Ondimba au pouvoir et son adhésion au front de l’opposition.

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Une nouvelle déclaration a ajouté de l’animosité sur la scène politique gabonaise ce mercredi. Mike S. Jocktane, homme d’église, a tenu une rencontre politique au quartier Awendjé à Libreville. Devant la foule venue l’écouter, et en présence de Jean Ping l’ancien président de la commission de l’Union Africaine devenu opposant, l’évêque a démenti la rumeur qui s’était répandue à travers la ville. Cette rumeur, amplifiée par certains journaux, affirmait que cet homme, très proche d’André Mba Obame, se présenterait à la présidentielle de 2016 et quittait ses amis de l’union nationale, parti politique dissout.

Mike S. Jocktane a plutôt annoncé son adhésion au front uni de l’opposition et a soutenu l’idée d’une candidature unique que tous les opposants devraient adopter, estime-t-il. L’orateur a invité le front à une ouverture envers « les autres forces du changement », notamment la société civile, la diaspora gabonaise ainsi que les jeunes et les femmes. Les premières lignes de son allocution ont peint un tableau noir de la situation du Gabon. Pour lui, son pays n’est pas une démocratie car depuis les événements des années 1990, ce petit Etat d’Afrique centrale n’a pas connu d’alternance au pouvoir. Il considère le Gabon comme « une grande dictature ».
Quelques jours après la décision de Sidonie Flore Ouwé, le procureur de la République, sur l’incompétence du tribunal de Libreville à traiter la plainte déposée par les opposants contre le chef de l’Etat pour usage de faux, Mike S. Jocktane a annoncé qu’il portera lui aussi plainte contre Ali Bongo Ondimba, non au Gabon mais au tribunal de Paris et pour les mêmes raisons.

Aussi, l’homme d’église devenu politicien pense qu’il est temps que l’Etat jette un vrai regard sur l’immigration. D’après ses chiffres, le sol gabonais compterait à ce jour 40% d’étrangers alors que le taux requis par la communauté internationale varie entre 0 et 10%. Le nombre d’immigrants rivaliserait celui des nationaux, un fait qui représenterait « un risque pour la stabilité du pays ». Il n’a pas voulu finir son discours sans interpeller les membres de sa famille spirituelle, les chrétiens : « il est bien de parler des choses célestes, mais le prédicateur doit aussi parler du nouveau Gabon ! ».

A la fin de son intervention, le front uni de l’opposition a confirmé la tenue du meeting du samedi 20 décembre annoncé par Jean Eyéghé Ndong quelques jours plus tôt. Le lieu, jusque-là inconnu, a été fixé à la place de la tolérance du carrefour Rio. Le rassemblement est prévu pour 13h à la cathédrale Sainte Marie de Libreville.

Georges-maixent Ntoutoume

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