Le porte-parole du président Ali Bongo Ondimba est monté au créneau mercredi lors de sa conférence de presse pour dire l’appréhension de la présidence sur les événements que traverse le Gabon depuis le week-end dernier. Alain-claude Billie bi Nzé a une fois encore, fustigé le comportement des membres du front uni de l’opposition qu’il accuse d’avoir délibérément préparé les violences de Rio. Pour preuve, Jean Ping, leader de l’opposition et ancien président de la commission de l’Union Africaine portait un « gilet pare-balles », a-t-il déclaré. Pour la présidence, les messages lancés par l’opposition en vue de cette manifestation étaient des messages de haine et de violence dont l’objectif était de préparer le contexte de samedi dernier.

Aussi, le porte-parole du président a affirmé que la convocation hier, des opposants à la police judiciaire est logique car ces derniers ont « violé les principes démocratiques et l’Etat de droit en organisant une manifestation interdite ». Il a ajouté que le meurtre de l’étudiant Mboulou Beka a été commis par des manifestants « une horde de voyou », selon ses termes. Dans une projection vidéo, où les individus étaient difficilement identifiables, il a tenté d’expliquer aux journalistes les circonstances du décès du jeune homme.

Toujours au cours de cette rencontre avec la presse nationale et internationale, Alain-Claude Billie Bi Nzé a avoué l’étonnement de la présidence sur la participation de France24, une chaîne de télévision française, « … à la manipulation et à la désinformation ». Il estime que cette chaîne très suivie au Gabon s’était déjà illustrée en 2009 à la mort du président Omar Bongo Ondimba en prévoyant le chaos dans ce pays. Le porte-parole n’a pas hésité à taxer France24 de radio mille collines, la radio rwandaise qui avait suscité le génocide. Cette colère de la présidence gabonaise fait suite à la diffusion par la même chaîne, d’émission sur les biens du président Ali Bongo Ondimba.

Georges-maixent Ntoutoume