Les leaders de la Coalition pour la Nouvelle République, des partisans de l’opposition et Jean Ping se sont retrouvés en l’église Saint Michel du quartier Nkembo à Libreville, pour commémorer dans le recueillement, la disparition de ceux qu’ils élèvent au rang de « martyrs pour la libération du Gabon ». Une messe pour les âmes d’une trentaine de personnes dont le curé a décliné les identités, tout en précisant que cette prière concerne aussi tous les anonymes qui n’avaient pu être répertoriés.

La date du 31 août semble désormais occuper une place particulière dans la mémoire collective des gabonais, et en particulier celle des opposants. Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages circulaient ainsi que des images prises durant ces violences. Une façon pour les internautes gabonais de rappeler ces événements malheureux. Dans la presse, depuis mercredi, des pages et des articles y ont été consacrés. Dans la capitale, aucune autre célébration n’a été notée. Des dispositifs policiers étaient visibles comme pour prévenir une éventuelle manifestation.

La polémique sur le nombre réel de décès durant ces violences n’a jusqu’alors pas été clarifiée. Le gouvernement avait annoncé quatre morts dont trois civils et un policier. Le camp de Jean Ping évoqua un carnage de plus de 50 morts.

Après la messe, la Coalition pour la Nouvelle République a prévu un autre recueillement au QG du quartier Charbonnage, où aura lieu une cérémonie œcuménique. Le lundi 4 septembre, un rassemblement populaire est au programme de cette commémoration.

Gabonews