Après sa sortie inattendue et mitigée du gouvernement Emmanuel Issoze Ngondet II, certains criaient déjà à la perdition politique de cet acteur politique qui n’a pas toujours fait l’unanimité dans les débats politiques de l’heure. Bruno Ben Moubamba a donc décidé de se porter candidat aux législatives d’avril 2018. Les deux échecs aux présidentielles de 2009 et récemment 2016 où il avait obtenu 1 896 voix, soit un pourcentage de 0,53% n’ont pas eu raison de sa motivation à participer au débat politique national.

« Je vais continuer à me battre pour le Peuple Gabonais, préparer ma candidature aux législatives et assumer un leadership politique de la Province de la Nyanga. Mes ambitions nationales restent intactes et je servirai toujours la République là où la Providence m’enverra. », a-t-il lancé à l’assistance. Avant d’ajouter « qu’une Nation ne traverse que des épreuves, elle doit être animée par des acteurs politiques qui sont capables de supporter les épreuves.[…] J’appelle le pays à supporter les épreuves avec un esprit de sacrifice quotidien pour la Nation. Et j’appelle plus encore les sacrificateurs à ranger leurs armes pour le bien du Peuple Gabonais ».

Pour lui, il serait temps de travailler «  progrès du Gabon, notamment par une réelle égalité des chances, en réalité rejetée par les acteurs du système, qu’ils soient d’une certaine opposition ou du côté du pouvoir ». Bruno Ben Moubamba est rentré en politique après la publication de sa lettre ouverte en décembre 2008. Promoteur de la grève de la faim en 2009 dont il dit être sa « signature politique », il est passé par plusieurs partis politiques de l’opposition, notamment l’Union Nationale (UN), et l’Union du Peuple Gabonais (UPG), avant de créer l’ACR avec lequel il compte conquérir le sud-Nyanga.

Dorian ONDO