Riposte contre la Covid-19 au Gabon : Le M.E.S.P revient sur les mesures barrières et fait des propositions

23 juin 20200
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Depuis l’avènement de la Covid-19 au Gabon, les politiques jouent leur partition en exhortant aux populations de respecter les mesures barrières édictées par les autorités pour se protéger de la maladie. Ils ne manquent pas aussi de faire des propositions aux autorités, afin de mieux gérer la crise sanitaire. C’est ce que le M.E.S.P (Mouvement d’Émancipation Socialiste du Peuple) a fait le 02 Avril 2020, à travers une déclaration intitulée " Unissons-Nous Rien Que Pour Faire Le Bien ". Ladite déclaration a été rendue publique par son Premier Secrétaire, Dr Mouanga Mbadinga.

<< Le Coronavirus plus précisément Covid-19 fait des dégâts dans le monde. C’est déjà à la source des morts par centaines ou par milliers en Chine et dans les autres pays d’Asie, dans les pays d’Europe et d’Amérique. Les pays d’Afrique dont le Gabon ne sont pas à l’abri des effets de cette pandémie qui en ont, ici et là, à un niveau ou à un autre, enregistré des victimes.

C’est pourquoi, notre parti, le Mouvement d’Émancipation Socialiste du Peuple (M.E.S.P) en appelle à toutes les Gabonaises à tous les Gabonais et à tous les habitants du Peuple :

1- à respecter très au sérieux l’existence de la Covid-19 et du danger que représente cette pandémie pour tous et chacun (e ) ;

2- à adopter, par voie de conséquence, des comportements et une hygiène de vie qui empêchent l’extension au pays de cette maladie. Tant sa particularité là où elle s’étend par rapport aux maladies préexistantes, toujours actuelles et qui nous déciment à petit feu, est de détruire de manière simultanée des masses de vies humaines. Ce qui serait catastrophique et même mortel pour un pays sous peuplé comme le nôtre. Si tant est qu’il n’y a pas de pays sans vies humaines ou avec un nombre insignifiant de vies ;

3- à appliquer de manière volontaire et responsable les mesures déjà édictées par les pouvoirs publics à l’effet de permettre au pays d’éviter le danger ou de le minimiser.

Ces mesures sont, certes, à l’œil nu et au regard de l’expérience en cours, très insuffisantes. Certaines de ces mesures sont mal appliquées, d’autres tissées de paradoxes au regard du but visé qu’est la sauvegarde de la vie. À titre d’exemple, on a fait fermer les bistrots, les petits restaurants et autres petites activités commerciales dans l’intention d’éviter aux responsables et ceux qui en vivent la mort par la Covid-19.

Mais cela, à la réflexion, revient à acculer les uns et les autres à adopter le comportement absurde du crocodile qui, pour fuir la pluie, plonge dans l’eau. Car on peut ne pas mourir de Covid-19 et mourir de faim, de pauvreté, d’absence de travail. On peut aussi mourir d’absence de soins quand on est atteint d’une maladie infectieuse comme le SIDA. Et cela, dans la conjoncture actuelle où la plus haute préoccupation nationale est la sauvegarde de la vie mais où, paradoxalement, l’attention, au Gabon, des médecins spécialistes de l’infectiologie est exclusivement concentrée sur la route contre la plus récente maladie.

Il en est donc de la fermeture des activités commerciales, comme il en est de la fermeture des lieux d’instruction et de formation professionnelle utiles à la vie de l’homme et de toute nation. À propos de l’instruction et de la formation, soit dit en passant, ne gagnerait-on pas à soutenir le projet des bénévoles autour de l’application Scientia ? !

Cela dit, ces mesures, les unes comme les autres, peuvent et doivent être améliorées le plus rapidement possible.

Quand le 11 Mars 2020, lors de la réunion de la classe politique avec le pouvoir en place à travers le Premier Ministre du gouvernement actuel, celui-ci a fait état de la dangereuse Covid-19 pour la vie de la Nation, il a appelé à l’union et à la concorde nationales.

Le M.E.S.P estime que l’union et la concorde nationales ne peuvent être possibles, que si la lutte contre l’ennemi commun implique partout toutes les forces vives de la nation. Et si cette lutte se mène sur la base des principes de la justice et de l’équité.

À ces fins, il est nécessaire que les pouvoirs publics recensent les activités vitales des populations qui sont suspendues, du fait de la lutte contre la pandémie en question : évaluent, pour compensations, les pertes subies par les concernés ; que les corps habillés impliqués dans le couvre-feu recourent, pour convaincre du bien-fondé de leur mission dans le cadre du confinement, à plus de pédagogie, d’éducation et de conseils que de répressions physiques.

Et que le pouvoir en place sache de quoi assurer, de manière exceptionnelle, les agents des forces au front du combat commun. Cela peut leur éviter de tomber dans les tentations négatives telles que le racket ou l’escroquerie qui tend à devenir, au Gabon en général, au sein des corps habillés en particulier des forces de sécurité, une règle de survie et qui concourt à couvrir le pays de honte. On peut en dire autant des agents municipaux non corrects qui mettent à profit la situation actuelle pour multiplier, ici et là, des prétextes à l’escroquerie des petits commerçants.

Si le Gabon reçoit de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS ) une aide financière en termes de soutien à la lutte contre le virus sournois, le M.E.S.P se fait, par anticipation, l’honneur de solliciter du pouvoir en place que cet argent ne prenne pas, comme on peut s’y attendre sous nos cieux, d’autres destinations. Mais qu’il soit géré dans la transparence pour la lutte contre l’ennemi invisible, rien que pour cette lutte. C’est une autre condition de l’union et de la concorde nationales étant entendu que les détournements de l’argent destiné à la vie du pays et du peuple ont été hier et aujourd’hui, sous le seul et même régime politique, économique et social, si longtemps décrié, au nombre des causes de la division de la Nation.

Les mesures que nous proposons, tout comme celles édictées par le pouvoir en place, en vue de permettre au Gabon de faire face à la catastrophe pandémique, ne sont pas limitatives. Non seulement, elles sont les unes comme les autres perfectibles mais, en plus, elles en appellent d’autres que la Nation en pleine épreuve attend, pour son salut, patriotisme, de la bienveillance, du courage, de l’honnêteté, de l’intelligence et surtout de l’esprit d’initiative et de créativité de tous ses enfants dévoués. >>

D.M

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