LOUIS PATRICK MOMBO EST PARTI : L’hommage de Philippe César Boutimba Dietha

1er décembre 20210
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Cette intelligence inouïe enrobée dans une humilité sincère vient de fausser compagnie à tout le Gabon. J’adresse à ses familles biologique, professionnelle et syndicale, mes sincères condoléances. Je les adresse aussi au ministre de l’éducation nationale, parce que notre pays perd un amoureux du mieux-être éducatif.

Dommage que la séparation avec la tutelle se fasse en plein contentieux, j’ose espérer que cet illustre fils de la nation recevra les honneurs de la République. Ailleurs sur le continent, on lui aurait attribué à titre posthume, la plus haute distinction des ordres nationaux et un doctorat honorifique.

Louis Patrick Mombo était un homme ordinaire. Comme la plupart des leaders de la CONASYSED, vous le croisiez parfois entrain de marcher des kilomètres dans les rues de Libreville, peut-être au moment où les salaires sont suspendus. Si vous le saluiez, il s’arrêtait pour vous répondre. Vos compliments ne le gonflaient pas, vos applaudissements ne l’impressionnaient pas. Il vous souriait, vous remerciait et continuait à marcher. Contrairement aux anciens régnants du pays, Louis Patrick Mombo n’a jamais demandé d’audience au président de la République pour revendiquer des faveurs personnelles. Bien au contraire, il a galéré toute sa vie pour le bien commun.

Pendant des années, Louis Patrick Mombo a été le visage de la CONASYSED devant les micros des attachés de presse et sur les plateaux télé. Sa politesse désarmait la brutalité des adversaires. La logique argumentaire de cet enseignant ressemblait aux dragées de la mariée. Un jour il dit à son mnistre de tutelle : "Monsieur le ministre, dans le calendrier Julien, il n’y a aucune date qui s’appelle dans les tous prochains jours, ou dans les plus brefs délais. Donnez le jour où le gouvernement agira". Le ministre de l’époque avait fini par lui concéder une date. En général, Monsieur Mombo gagnait ses matches sur décision des juges populaires, de l’autre côté du petit écran. Tout ça c’est fini. Le champion vient de raccrocher ses gants. Adieu.

Bitam, le 1er décembre 2021
Philippe César BOUTIMBA DIETHA

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