"Mon patriotisme n’est pas sélectif des émotions, il se veut être total et sincère."G.Foumboula Libeka

17 janvier 20220
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Suite à une observation formulée sur le match des panthères, j’ai eu droit à plusieurs réactions, certaines allant au-delà de la limite de la courtoisie, mais j’ai appris à faire avec.

Dès le lancement de cette CAN pour laquelle je m’exprime car l’argent du contribuable étant engagé, j’ai clairement signifié que je ne me reconnaissais pas dans ces valeurs de la présente équipe des Panthères et que de ce fait, j’estime qu’elles ne me représentent pas, car ne partageant pas les mêmes valeurs, c’est mon droit le plus légitime. Certains disent qu’avoir cette posture, c’est manquer de patriotisme. Je réponds à ces derniers que mon patriotisme n’est pas sélectif des émotions ou commercialisable au prix d’une CAN, d’une coupe du monde où d’une coupe interplanétaires, etc...

Derrière chaque symbole du Gabon, au-delà de ces derniers se reposent des valeurs léguées par les pères fondateurs de notre nation. Porter des symboles sans refléter ses valeurs c’est comme disposer du sel sans saveur. Je me suis engagé à défendre des principes et des valeurs.

Comment me parler de patriotisme :

1) Quand des joueurs déjà chèrement payés par leur Club conditionnent leurs participations par le paiement des primes quand au même moment, la Fégafoot, le Gouvernement disent n’avoir pas de moyens pour soutenir centaines des joueurs locaux, privés de leurs revenus et de tout soutien ;

2) Quand un joueur comme Didier Ibrahim Ndong pour avoir fait preuve de patriotisme envers ses frères locaux est exclu de la CAN sans que ses coéquipiers ne fassent preuve de patriotisme pour condamner cette injustice. Mieux, aucun joueur local,même le jeune Bayhano, révélation locale du football est privé de sélection ;

3) Quand il est demandé aux enseignants, organisations en grève,etc... d’oublier leurs primes alors qu’au même moment,en moins de 48h, plus de 300 millions sont dégagés pour des joueurs rentrés eux aussi en grève quoi que chèrement payés par leurs clubs internationaux ;

4) Quand au bout de 2 CAN ayant mobilisées plus de 700 milliards, tous ces investissements sont dans l’herbe, aucune politique sportive locale, aucun championnat et un Gabon qui se trouve être le seul pays participant à la CAN à n’avoir pas organisé de championnat depuis plus d’un an,etc...

Pour ma part, je reste fidèle à mes principes comme précisé tout au début de la CAN en disant que l’esprit patriotique dans mon équipe nationale s’est arrêté à la CAN 2012. Après 2012, je n’ai plus vu des joueurs en quête de tout sauf du véritable patriotisme. J’ai vu plus d’individualisme se développer, d’insensibilité aux problèmes du pays quand au même moment plusieurs de ces joueurs étaient sensibles aux causes d’autres pays.

S’agissant de ceux estimant que je suis ne pas patriotique, j’ai vu plusieurs partageant les points de vues suscités, changer d’avis au gré de la victoire ou du nul des Panthères. Dieu seul sait que si les Panthères auraient perdu vos positions auraient été les mêmes. Mon objectivité ne varie pas au gré des émotions, c’est une déformation que j’assume pleinement. Quand je m’engage c’est de façon totale et sincère assumant joie et déception.

Je ne prie pas pour que les Panthères perdent loin de là, je ne me reconnais nullement aux valeurs portées par l’équipe actuelle et c’est mon droit le plus absolu. Dans l’espoir que cela soit définitivement clair à chaque fois que j’interviendrais sur le sujet. Un groupe d’individus au nom du patriotisme qui s’amuse avec l’argent du contribuable en pleine crise financière quand on demande au même moment aux autres compatriotes de serrer la ceinture, je ne m’y retrouve pas du tout.

Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA
Support des Panthères jusqu’en 2012.
Citoyen estimant qu’au nom du patriotisme ont ne peut priver les locaux de revenus pour satisfaire aux caprices des internationaux, ce au nom d’un PATRIOTISME de façade.

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