"Les commerçants promettent la riposte contre la prolongation du couvre-feu et les autorisations de circuler au Gabon" P-L. O

24 juillet 20210
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Sans remettre en cause les mesures barrières, sans renier le plan de riposte contre la COVID-19, il est tout simplement constaté, selon notre évaluation, que la pandémie de la COVID-19 a fait moins de dégâts sanitaires que d’autres maladies comme le paludisme, même si un seul mort est un mort de trop.

En effet, le traitement de la COVID-19 sur le plan sanitaire est privilégié (il suffit de suivre la situation épidémiologique) par rapport à son traitement sur le plan économique et social où les dégâts continuent à augmenter.

Plusieurs papiers ayant déjà été publiés sur ces dégâts, notre petite enquête s’est penchée sur les conséquences politiques réservées par un pan de l’économie sinistrée par l’instauration des couvre-feu.

En effet, en mesurant les pertes chez les tenanciers des débits de boisson (la SOBRAGA fonctionne à plein régime), les vendeurs des poissons à la braise et des nikes, les Tchizzas... on découvre que l’amertume contre les décideurs de ces mesures s’est enracinée et les victimes promettent leur riposte lors des prochaines élections politiques qui font déjà l’actualité.

Au final, ce qui n’était au départ qu’un problème sanitaire, par la négligence de son traitement économique, social, et psychologique courageux, risque désormais de se transformer en sanction politique.

Si le renforcement des mesures sanitaires doit être maintenu, le couvre-feu et la paperasse pour se déplacer à l’intérieur du Gabon sont des mesures aux conséquences incalculables. Leur levée est attendue dans le discours à la nation du chef de l’État le 17 août prochain espèrent ces opérateurs économiques.

PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ
DES POLITIQUES PUBLIQUES,
PRÉSIDENT DE SOGEVAL

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