"Non, les Gabonais ne sont pas xénophobes" Freddy Koula

20 septembre 20210
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Récemment dans la capitale gabonaise, Yann Bahou, une animatrice de radiotélévision ivoirienne s’y est rendue à titre "privé", sans pourtant quitter le territoire aérien. À l’aéroport de Libreville, l’animatrice ivoirienne dit avoir subi un traitement d’indignation de la part des agents de la police d’immigration, avant de se faire refouler du sol gabonais. Cette affaire a fait le tour des médias locaux et internationaux, et a suscité de nombreux débats. Celle-ci n’a pas laissé sans mot Freddy Koula, ce journaliste sportif gabonais de renommée internationale, qui a librement manifesté son opinion « pour contribuer, modestement, au débat sur la consœur ivoirienne expulsée du Gabon ».

" Ce qui est important de savoir, c’est que depuis près de 5 ans, «  tout journaliste (homme de média) étranger désirant se rendre au Gabon doit obligatoirement avoir une autorisation d’entrée délivrée par la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration ». Sinon, à son arrivée à l’aéroport, le ou la journaliste (homme de Média étranger, car le code de la Communication, et la loi gabonaise, ne distinguent pas spécifiquement le journaliste de l’animateur) est maintenu en zone de départ, puis remis dans le prochain vol vers son sa destination de départ.

Il y a quelques années, la journaliste de RFI, Carine Frenk et son technicien, puis Repe Kabamba, ont subit le même sort que l’animatrice ivoirienne.

Lorsqu’on appartient à un média étranger, même si on vient en visite privée au Gabon, la loi vous oblige à demander une autorisation d’entrée. L’autorisation d’entrée sur le territoire gabonais, en dehors du visa, est donc délivrée par la DGDI après validation du Ministère de la Communication. C’est une des lois phares de Bilie-By Nze, quand il était encore Ministre de la Communication. Dans le fond, c’est pour mieux contrôler les entrées et les sorties des hommes de médias, et « éviter des reportages ou documentaires qui dégradent l’image du Gabon. ».

Pour finir, je ne cherche pas d’excuses. J’ai pris 2 jours pour essayer de comprendre ce qu’il s’est passé, dans le fond. La forme est forcément dégoûtante, et aucun gabonais n’est vraiment fièr de sa police.

Mais, notre rôle à nous est surtout d’éclairer l’opinion, et éviter les interprétations qui alimentent la polémique entre nos deux peuples. 

NON, les Gabonais ne sont pas xénophobes... On est peut-être le dernier pays sur la liste des pays qui n’aiment pas les étrangers.

J’ai hâte de découvrir la CIV, et ses grands talents de footballeurs... J’adorerais assister à un match de Maracana. "

Propos recueillis par INOE

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