LITIGE FONCIER/ Une dame minimise la Loi gabonaise

7 août 20150
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Ni elle, ni son avocat ne se sont présentés au tribunal de Libreville lors de la séance supposée trancher, une fois pour toutes, ce litige foncier l’opposant à Martial Essone Bekale, propriétaire de la parcelle querellée. Madame Joice Fatima Ondo Engamba, mère d’une fille de 17 ans, Amissa Bongo Ondimba, semble user de ses hautes relations pour arracher de force cet espace déjà occupé.

Les faits remontent au mois de mai 2014. Martial Essone Bekale surprend des engins en pleine destruction des fondations de sa future maison, sur sa parcelle N°24, section Y19, au quartier Angondjé, dans la nouvelle commune d’Akanda. Quelques jours après il sollicite les services d’un huissier de justice pour l’arrêt des travaux. Mais Joice Fatima Ondo Engamba, sa voisine vivant sur le terrain situé juste à proximité, outrepasse la sommation de l’homme de Loi et poursuit la destruction des biens d’autrui.

Le 23 août et le 12 décembre de la même année, d’autres interpellations lui sont adressées en vain ; elle a continué ses travaux jusqu’à la construction d’une maison clôturée avec piscine. La justice gabonaise est alors saisie ; la première audience devait se tenir au début de juillet dernier. Mais la partie plaignante s’est retrouvée seule devant le juge. La destructrice ne s’est pas présentée. L’audience a été repoussée au 12 août en cours.

Selon l’huissier en charge de cette affaire, la dame aurait affirmé clairement qu’elle « n’arrêterait pas les travaux et ni madame le procureur de la République ni la police ne l’inquiètent ».

Les travaux de M.Martial Essone Bekale sont estimés à une valeur de neuf (9) millions de francs CFA. Ce dernier dispose de tous les documents prouvant qu’il est l’unique propriétaire de cette parcelle tant convoitée par cette dame de la classe des décideurs.

Les litiges fonciers sont récurrents au Gabon. Dans la plupart des cas, Ils opposent des gabonais de la bourgeoisie à ceux de la classe moyenne (ou de la basse classe). Les plus forts, usant de leurs connexions dans la haute administration, délogent toujours les plus faibles.

En 2013, au quartier Camp de Boy, un ressortissant sénégalais ayant des relations dans les hautes sphères de la société, avait fait détruire les quatre (4) habitations d’une famille installée sur une parcelle depuis les années 1970. Il est donc probable que la mère de la jeune Amissa Bongo Ondimba, soit elle aussi, plus forte que la justice gabonaise et finisse par s’installer sur cette parcelle sans être inquiétée.

Georges-Maixent Ntoutoume

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