«  Les Malagasy ont perdu un illustre patriote ». C’est en substance ce que l’actuel chef de l’Etat Andry Rajoelina a publié sur son compte Twitter. La nation malgache est en deuil.

Surnommé « l’Amiral rouge » en raison de sa politique socialiste, Dider Ratsiraka fut président de Madagascar de 1975 à 1991, puis de 1997 à 2002. Son surnom est dû à ses idéaux révolutionnaires et la mise en place d’un régime socialiste pour cet ancien officier de la marine, dont il aura fait ses classes à l’Ecole navale de Brest en France.

Ses mandats tournent au fiasco avec la période dite « révolution socialiste malgache ». Sur les plans politique et économique, c’est un revers qu’il essuie avec son rapprochement avec le dirigeant Nord-coréen Kim Il-Sung. Après avoir amené le pays à la faillite, il se tourne vers le Fonds Monétaire International dont il sera un bon élève.

Après avoir reconnu sa défaite en 1993 face à Albert Zafy qu’il félicite, une première en Afrique. En 1995, il séjourne en France pour des raisons de santé de son épouse, à savoir des soins des yeux et des troubles cardio-vasculaires.
Son retour au pouvoir se fera en 1997 et prendra fin en juillet 2002, à l’issue d’un conflit post-électoral de sept mois avec Marc Ravalomanana qui prendra la tête du pays.

En 2003, il sera condamné par contumace à dix ans de travaux forcés pour détournements de deniers publics et à cinq ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses peines seront annulées en 2009.

Personnage controversé, il aura marqué à sa manière son pays. Aujourd’hui, l’Amiral rouge est parmi les étoiles à veiller sur le peuple malgache.

Freid KOUMBA