France :Des écrivains gabonais réclament plus de promotion dans les médias

17 septembre 20140
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Paris, 17 septembre (Gabonews) – Plus d’une dizaine d’écrivains gabonais interrogés par Gabonews.com à Paris, réclament plus de promotion dans les médias audiovisuels du Gabon.

« Les livres gabonais n’ont pas de parole dans les médias audiovisuels du pays. Aucune émission n’évoque des ouvrages des auteurs gabonais qui marquent l’actualité littéraire. S’il existe vraiment une émission, elle n’est pas diffusée aux grandes heures d’écoute et c’est souvent à une heure tardive », nous a confié Hallnaut Engouang lors de la rentrée du livre gabonais de Paris samedi dernier, à l’ambassade du Gabon en France.

Pour Peggy Lucie Auleley, les médias gabonais accordent peu d’intérêt aux livres gabonais au détriment de la politique.

« Lors de la présentation de mon livre à Libreville, tous les médias invités ont botté en touche se cachant derrière les embouteillages de la capitale. C’est choquant d’entendre des journalistes vous dire que si c’est pour le livre, c’est difficile de venir à votre conférence car il y a des bouchons dans la ville », a lancé l’écrivain avec un ton teinté d’humour.

L’écrivain gabonais, Emeric Moussavou a déploré tout simplement le fait que plusieurs télévisions privées de Libreville accordent plus de temps d’antenne au hip-hop américain et français qu’aux auteurs du pays.

« C’est facile aujourd’hui pour un jeune gabonais de parler de Jay-Z, 50 Cent que d’un écrivain gabonais ou de son œuvre. C’est une aberration monstrueuse. Comment un pays peut tourner le dos à ses auteurs pour faire la part belle à la culture étrangère », a martelé le jeune poète gabonais très irrité.

On rappelle que par rapport aux autres littératures d’Afrique subsaharienne francophone qui sont plus connues, la littérature gabonaise souffre encore d’un manque de visibilité et d’auteurs de renommée internationale. Et pourtant, il y a dans ce pays une vie et surtout une pratique de la littérature où les genres littéraires ont réussi à s’imposer avec le temps.

La littérature gabonaise a connu un pic ses dix dernières années car au moins un livre gabonais paraît toutes les deux semaines et avec des thèmes variés et très riches en enseignements.

Jacques Jarele SIKA

GN/14

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