COTE D’IVOIRE : Alassane Ouattara pas candidat pour un troisième mandat
« Briguera-t-il ou non un troisième mandat ? » Telle était la question qui taraudait les esprits des africains en général, et des ivoiriens en particulier. Ils ont désormais la réponse. Alassane Ouattara vient d’échapper au « virus du troisième mandat ». Il ne sera pas candidat à sa propre succession pour les élections d’octobre 2020. Il va transférer le pouvoir, dit-il, à une jeune génération pour continuer à construire la Paix en Côte d’Ivoire
C’est fait. Il l’a dit. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, ne sera pas candidat à sa propre succession en octobre 2020. C’est dans un discours à la nation, ce jeudi 05 mars, devant les élus du peuple qu’il l’a annoncé. « Je voudrais annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », va-t-il dire en substance. Il vient là, de tordre le cou au suspens ambiant. A 78 ans, l’homme d’Etat ivoirien a décidé de ne pas être victime de la boulimie du pouvoir. Il poursuivra d’ailleurs que tout au long de sa carrière, il a « toujours accordé une importance particulière au respect de ses engagements ». En conséquence, il a décidé de ne pas être candidat en 2020.
« J’ai décidé de ne pas être candidat en 2020 »
C’est une décision salutaire pour les uns et gênantes pour les autres hommes politiques africains qui veulent s’accrocher à tout prix au pouvoir. Beaucoup de ses homologues seraient sans doute mal à l’aise. Les populations restent convaincues et soutiennent avec Montesquieu qui, dans son chef d’œuvre ‘‘De l’Esprit des Lois’’, affirme que « le pouvoir rend fou. Le pouvoir absolu, rend absolument fou ». Plusieurs chefs d’Etat africains en sont le parfait exemple de cette triste réalité. Laquelle, triste réalité, fait couler beaucoup d’encre, de salive et de sang.
Pourquoi autant de réjouissance ?
Le fait, pour Alassane Ouattara, d’avoir abandonné un troisième mandat ne devrait-il susciter tant de réjouissance ? « C’est tellement triste d’en arriver à s’épanouir qu’un président ne se présente pas à des élections auxquelles, légalement et constitutionnellement, il ne devrait prendre part. Cela prouve à suffisance, le manque de démocratie sur continent africain » peut s’indigner un jeune du continent noir.
Reste à savoir si l’actuel Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire va véritablement s’éloigner du pouvoir. L’exemple de la République Démocratique du Congo, avec « l’omniprésence » de l’ex Président Joseph Kabila dans la gestion des affaires de l’état, peut faire douter ou susciter le doute sur de la bonne foi de l’acte qu’il vient de poser. Espérons pour les Ivoiriens que le Président Alassane Ouattara ne sera pas le fantôme qui va hanter la politique ivoirienne dans les toutes prochaines années.
MATSOMBI
