L‘Ambassade du Gabon en Afrique du Sud réagit face aux violences

16 avril 20150
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Au regard de la situation tragique et tendue qui prévaut depuis quelques jours en Afrique du Sud où, au moins 5 étrangers, dont un adolescent de 14 ans, ont été tués dans la ville de Durban, et plusieurs magasins tenus par des ressortissants étrangers ont été fermés par crainte de violence, l’Ambassadeur de la République Gabonaise près la République d’Afrique du Sud a fait paraitre un communiqué où il incitait les ressortissant à plus de prudence et de vigilance.

Depuis quelques jours, une vague de violence contre les ressortissants étrangers vivant en Afrique du Sud entraine la terreur dans l’esprit de ces derniers, en ce sens qu’aucune différence n’est faite parmi les victimes. Selon les Sud-Africains, le taux de chômage serait élevé à cause de la forte présence des étrangers qu’ils accusent de voler leur travail et de privatiser le secteur du petit commerce.
Des violences qui se généralisent de façon exponentielle à travers le pays et qui a poussé Aichatou Sanni Aoudou, première représentante des gabonais dans ce pays à indiquer à ses compatriotes le comportement à tenir et surtout d’appeler ces derniers à plus de vigilance durant cette période de trouble, surtout que dans certaines villes comme Durban, où les choses vont beaucoup plus loin. On parle là-bas d’attaques d’étrangers à leur domicile. Tout en leur précisant de ne pas céder à la panique, ni aux intimidations, l’Ambassade assure tout mettre en œuvre pour leur sécurité.

Si les propos du roi zoulou de la province, qui avait appelé les étrangers à rentrer chez eux, ont été le déclencheur de ces actes de vandalisme, les problèmes sont bien évidemment plus profonds, car le taux de chômage en Afrique du Sud est de plus de 25%, le double chez les jeunes. Dans les townships, ces derniers n’ont pas d’avenir. La présence d’une forte population étrangère, notamment des petits commerçants étrangers qui travaillent dans les townships, est mal vécue. Au départ, on soupçonne même une concurrence entre commerçants locaux et commerçants étrangers qui s’est envenimée.

Mikel Doussengui

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