Forum Forbes Afrique - Nicolas Sarkozy, Alpha Condé et Mahamadou Issoufou à l’honneur

28 juillet 20140
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Forte de ses nombreux invités prestigieux, la troisième édition du forum Forbes Afrique, organisée le 25 juillet à Brazzaville, a permis une grande effervescence d’idées, susceptibles de développer la bancarisation sur le continent africain qui accuse un très faible taux dans le domaine.

En présence, entre autres, des présidents guinéen Alpha Condé et nigérien Mahamadou Issoufou, du Premier ministre gabonais Daniel Ona Ondo, de l’ancien président français Nicolas Sarkozy et de nombreux investisseurs et experts, réunis à l’auditorium du ministère de Affaires étrangères, le top donné par le président congolais Denis Sassou N’Guesso a ouvert la voie à quatre heures d’échanges exaltants.

Le thème « les défis de la bancarisation : quel modèle pour l’Afrique ? » a été décliné en plusieurs modules donnant lieu à des interventions, entretiens et débats en panels. La problématique a été explicitée par l’ancien patron de l’Agence française de développement, Jean-Michel Séverino, qui a souligné que l’Afrique, avec une croissance moyenne de 5,1% des années 2000 à 2012 est la zone de croissance la plus dynamique de la planète. Mais le maintien de cette croissance sur plus d’une décennie nécessite un secteur bancaire qu’il considère comme un "socle pérenne" . Tel n’est pas le cas aujourd’hui quand on sait que sur le continent moins d’une personne sur dix a accès au service bancaire. Quel modèle pour l’Afrique ?

« Si le système bancaire tel qu’importé de l’occident est insuffisant, réfléchissons sur un modèle africain », invitait l’organisateur de l’évènement, Sylvain Lekaka, en justifiant le choix de ce thème. Sur le décor ainsi posé, les démons du système actuel ont été longuement exorcisés et des pistes de solution proposées. « L’essentiel, c’est la question de la confiance. Car, derrière le mystère de la banque il y a nécessité d’un État fort et d’un système politique stable », a lancé Nicolas Sarkozy dont on connaît le franc-parler.

« Difficile de développer un système bancaire dans un pays pauvre, parce qu’en général les pauvres n’épargnent pas », soulevait le Nigérien Mahamadou Issoufou alors que Jacques Attali voyait dans l’éloignement des banques, l’insuffisance d’information et de formation, Henri Claude Oyimba, patron de la BGFI, soulevait lui la question de la règlementation : « La chose que nous devons faire dans notre sous-région c’est revoir notre réglementation. » Son compatriote Daniel Ona Ondon ressassait « l’insuffisance de revenu, l’irrégularité de salaires ou l’éloignement des banques » qui caractérisent souvent l’environnement africain.

L’espoir est-il permis ?

C’est sur cette note d’espoir que le président Denis Sassou N’Guesso a clôturé les travaux avec un diagnostic bien posé : « nous pouvons dire que les dirigeants africains ont aujourd’hui une claire vision de l’avenir. Nous ne devons plus avoir peur, nous devons croire en nos capacités. » En effet, plusieurs pistes ont été suggérées pour aider les Africains à accéder aux services bancaires : adapter et mutualiser la réglementation, professionnaliser les services bancaires, ouvrir les banques à l’innovation, aux nouvelles technologies et les rapprocher aux potentiels clients par des produits adéquats, adapter et développer davantage le mobile banking, soutenir la microfinance vers un cadre formel et surtout développer la confiance, etc. Autant de pistes pour développer un secteur financier à la mesure des besoins de diversification et de développement des économies candidates à l’émergence.

Source : Les Dépeches de Brazzaville
GN/CF/14

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