Fiche d’information sur les partenariats des États-Unis en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique

13 août 20140
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Fiche d’information : Forger des partenariats pour contrer le terrorisme en Afrique

Comme l’ont démontré en 1998 les attentats à la bombe contre les ambassades des États-Unis au Kenya et en Tanzanie, les terroristes basés en Afrique menacent les intérêts des États-Unis en plus de ceux de nos partenaires africains. Le gouvernement des États-Unis n’a pas de priorité plus importante que celle de protéger ses citoyens contre les attaques de terroristes et d’extrémistes violents. Mais nos efforts contre le terrorisme en Afrique sont également motivés par le fait que les groupes extrémistes déchirent les communautés dans de nombreuses régions d’Afrique, privent les jeunes de leur avenir, entravent la croissance économique et empêchent la population de réaliser son plein potentiel. Des groupes terroristes africains, tels que les Shebab, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Boko Haram et Ansar Bayt Al-Maqdis (ABM), menacent la sécurité et la prospérité d’Africains sur l’ensemble du continent.

Nous sommes résolus à œuvrer de pair avec nos partenaires africains pour répondre aux menaces immédiates et construire les institutions de sécurité solides et professionnelles qui sont indispensables à la réalisation de nos objectifs à long terme dans la lutte contre le terrorisme.

Une méthode globale

Les États-Unis et leurs partenaires africains se sont engagés à lutter contre le terrorisme en Afrique par le biais de partenariats qui font appel à l’ensemble de nos outils : forces armées, diplomatie, mesures financières, renseignement, application de la loi et développement. Nos partenariats construisent la capacité des secteurs de la sécurité et de la justice de nos partenaires africains afin de contrer le terrorisme d’une manière qui soit conforme à l’État de droit, et ils renforcent celle de leur gouvernement et de leur société civile à lutter contre l’extrémisme violent et à neutraliser les idéologies violentes avant qu’elles ne se propagent.

• Améliorer les capacités militaires : Les militaires américains œuvrent en étroite collaboration avec leurs homologues africains pour accroître les capacités des forces armées des pays menacés par le terrorisme. Le département de la Défense fournit de l’équipement bien nécessaire pour renforcer les capacités de nos partenaires africains à mettre un terme au terrorisme. Du personnel militaire américain dispense une formation spécialisée qui comprend des cours sur la planification, les tactiques sur le champ de bataille, les relations entre civils et militaires, les meilleures pratiques en matière de contre-insurrection, et le respect de l’État de droit. Les États-Unis parrainent également des exercices multinationaux pour accroître la collaboration et resserrer les liens entre les partenaires africains. L’exercice Flintlock organisé au Niger en 2014 a réuni plus de 1 000 soldats de 18 pays, dont huit africains.

• Améliorer les capacités d’application de la loi : Renforcer les capacités des institutions civiles de sécurité et de répression de nos partenaires africains est aussi l’une de nos priorités principales dans notre stratégie de lutte contre le terrorisme en Afrique. Durant l’exercice 2013, nous avons formé 2 584 participants dans 19 pays africains sur la manière de prévenir et de repérer des menaces terroristes ainsi que d’enquêter sur celles-ci ; de sécuriser leurs frontières ; de renforcer les cadres juridiques afin de pouvoir traduire en justice les terroristes dans le respect de l’État de droit ; et de gérer les réponses aux actes terroristes dans le respect de l’État de droit et des droits de l’homme, et ce dans le cadre du programme d’assistance antiterroriste (Antiterrorism Assistance, ATA) du département d’État. Le programme ATA dispense des cours de formation sur une vaste gamme de sujets, de la détection de bombes aux techniques d’enquêtes sur les lieux d’un crime. Nous avons un partenariat ATA de longue date avec la Tanzanie, par exemple, qui a contribué à intégrer la formation antiterroriste à ses institutions et à établir une unité spéciale de police maritime. En marge du Sommet États-Unis-Afrique, les États-Unis et le Kenya ont signé un Accord d’assistance douanière mutuelle. Cet accord fournit le cadre juridique qui permet l’échange de renseignements et de preuves pour aider les pays dans la prévention, la détection et la poursuite des délits douaniers – y compris ceux liés à des activités ayant trait au terrorisme.

• Imposer des restrictions en matière de déplacements et enrayer l’accès aux ressources : En collaboration avec nos partenaires africains, nous œuvrons pour imposer des restrictions sur la capacité des terroristes et des organisations terroristes à se déplacer et à lever, transférer et conserver des fonds. Le programme Interception des terroristes (TIP)/système de comparaison et d’évaluation sécurisé d’identification personnelle apporte une assistance aux pays africains partenaires en matière de sécurité des frontières pour qu’ils puissent repérer, entraver et décourager les déplacements des terroristes. Le programme Counterterrorism Finance (CTF), géré par le département d’État, dispense une formation aux gouvernements partenaires afin qu’ils soient plus à même de réduire la capacité des terroristes et des organisations terroristes à lever, transférer et conserver des fonds. En outre, le CTF dispense une formation aux pays africains en matière d’enquêtes financières nationales et transnationales afin qu’ils puissent travailler plus efficacement avec leurs homologues des pays voisins ; le CTF les aide également à renforcer leurs lois et leurs réglementations. Nous avons en Afrique trois conseillers juridiques en résidence (Resident Legal Advisors, RLA), financés par le CTF, et deux conseillers du département de la Sécurité intérieure qui fournissent des services de mentorat et de formation à des juges et à des procureurs pour qu’ils puissent instruire et juger ces affaires de la meilleure manière possible.

• Éliminer les sources potentielles de recrues : Nous cherchons également à barrer la route au terrorisme avant qu’il ne commence en renforçant la résilience des communautés et en créant des environnements inhospitaliers pour le recrutement terroriste. Au Tchad, au Niger et au Burkina Faso, par exemple, l’USAID est le chef de file d’efforts visant à soutenir l’autonomisation des jeunes par le biais de l’éducation, de la formation professionnelle, du renforcement de la gouvernance locale et de l’amélioration de l’accès à l’information grâce aux radios de proximité, ciblant les groupes les plus vulnérables aux idéologies extrémistes.

• Forger des partenariats mondiaux : Nous avons également déployé des efforts au niveau multilatéral pour construire une architecture internationale capable de combattre les menaces terroristes d’aujourd’hui. En 2011, les États-Unis ont cofondé le Forum mondial contre le terrorisme (Global Counterterrorism Forum, GCTF) auquel participent des pays africains. Le GCTF s’applique en priorité à cerner les besoins civils cruciaux dans la lutte contre le terrorisme, mobilisant le savoir-faire et les ressources nécessaires pour faire face à ces besoins et rehausser la coopération mondiale.

• Le Fonds pour des partenariats contre le terrorisme : Le président Obama a demandé au Congrès de créer un nouveau Fonds pour des partenariats contre le terrorisme à hauteur de 5 milliards de dollars, lequel contribuera à construire les capacités de nos partenaires internationaux pour contrer efficacement la menace terroriste. Si sa demande est approuvée, ce fonds permettra aux États-Unis de fournir une formation, de l’équipement et du soutien opérationnel supplémentaires dans le cadre de notre lutte commune contre les Shebab, AQMI, Boko Haram et d’autres groupes. Il soutiendra également des efforts ciblés contre les conditions sous-jacentes qui sont propices à la propagation du terrorisme, y compris ceux déployés par les pays partenaires pour priver les terroristes de lieux de refuge.

Fournir du soutien aux partenaires sur les lignes de front

Les États-Unis forgent des partenariats solides avec des pays sur les lignes de front face aux menaces terroristes cruciales afin de les contrer à la base.

• Lutter contre Boko Haram : Nous sommes profondément préoccupés par les attaques que continue de commettre Boko Haram contre des citoyens, des institutions civiles et l’infrastructure du Nigeria, tel l’enlèvement de centaines de lycéennes en avril 2014. Pour soutenir les efforts déployés par le Nigeria dans la lutte contre Boko Haram, nous fournissons un vaste soutien qui s’étend aux domaines militaire, répressif et du renseignement (cours de formation sur la réponse aux engins explosifs improvisés et en matière d’analyse scientifique et technique, par exemple). Nous apportons également notre aide au Nigeria et à ses voisins afin d’accroître la coopération régionale contre Boko Haram. Comme la menace du terrorisme exige une réponse qui dépasse le cadre du secteur de la sécurité, nous nous employons également à encourager et à soutenir les efforts du gouvernement nigérian en faveur du développement dans le nord du pays, notamment en renforçant la prestation de soins de santé, de services d’éducation et de services sociaux. Notre coopération en matière de sécurité vise aussi la professionnalisation d’unités militaires clés et met en relief le fait que les politiques et les pratiques efficaces contre le terrorisme sont celles qui respectent les droits de l’homme et reposent sur l’État de droit.

• Dégrader les capacités des Shebab : En Somalie, nous continuons à soutenir l’armée nationale et la mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) qui s’évertuent à chasser les Shebab de leurs fiefs. Le département d’État a investi plus de 170 millions de dollars pour recruter et entraîner des forces qui aideront à protéger les institutions et la population somalienne. Depuis 2007, nos contributions à l’AMISOM se sont élevées à plus d’un demi-milliard de dollars sous la forme de formation, d’équipement et d’appui logistique. Si ces efforts ont affaibli les Shebab et permis leur expulsion de plusieurs villes, ce groupe demeure néanmoins la menace la plus importante à la paix et à la sécurité en Somalie et dans la région. Notre soutien anti-terroriste en Somalie entre dans le cadre de notre politique générale qui consiste à appuyer les politiques et les réformes destinées à éliminer les causes sous-jacentes de la violence et à accroître la stabilité nationale et régionale. L’existence d’une Somalie et d’une Corne de l’Afrique stables et pacifiques est le meilleur moyen de prévenir une résurgence des Shebab. Notre Partenariat pour la lutte antiterroriste régionale en Afrique de l’Est a contribué à construire les capacités et la résilience des gouvernements de la région non seulement à endiguer la propagation de la menace posée par Al-Qaïda, les Shebab et d’autres organisations terroristes, mais aussi à la combattre.

• Aider les partenaires à lutter contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) : Nous avons apporté un soutien à nos partenaires français et régionaux pour faire reculer AQMI et stopper son avancée dans le nord du Mali en 2013 et avons aidé le peuple malien à reprendre en main son avenir. Les États-Unis ont fourni leur appui en matière de transport aérien et de ravitaillement en vol, et ils ont également prodigué des services de formation et des fournitures à plus de 6 000 soldats et policiers africains déployés dans le cadre de la réponse internationale. Ce partenariat international a ouvert la voie à la tenue d’élections dans la sécurité et à l’amélioration de la stabilité au Mali, s’attaquant à la fois à la menace immédiate et aux conditions effroyables qui avaient permis aux extrémistes de s’implanter en premier lieu. Notre Partenariat transsaharien contre le terrorisme (Trans-Sahara Counterterrorism Partnership, TSCTP) appuie ces efforts et ceux déployés par d’autres pays partenaires au Sahel et au Maghreb en vue de réduire, et à terme d’éliminer, la capacité des organisations terroristes à exploiter la région : il s’agit d’accroître la capacité du secteur de la sécurité, de s’attaquer aux causes sous-jacentes de la radicalisation et d’amplifier les voix locales qui dénoncent la violence.

• Faire face au terrorisme en Afrique du Nord : Nous continuons à fournir une assistance et des conseils en matière de sécurité et de lutte antiterroriste à nos partenaires en Afrique du Nord pour stopper la croissance de groupes extrémistes tels que Ansar al-Charia en Tunisie, Ansar al-Charia à Benghazi et Ansar al-Charia à Darnah. Par le biais du TSCTP, nous œuvrons avec le gouvernement de la Tunisie pour construire sa capacité à faire face aux menaces terroristes. Nous avons également dispensé une formation aux forces de sécurité tunisiennes en matière de réponse aux crises, de tactiques et de commandement. Pour les ministères de la Justice et de l’Intérieur, nos cours de formation ont porté sur le développement du leadership, la réforme de la police et du système pénitentiaire, le sauvetage d’otages et la maîtrise des foules. En outre, nous avons fourni des véhicules pour améliorer la sécurité interne et frontalière de la Tunisie. En Libye, nous travaillons en synergie avec la communauté internationale pour former une force libyenne polyvalente, construire la capacité des institutions du secteur de la sécurité et améliorer les capacités du gouvernement à lutter contre le terrorisme.

Source : IIP Digital US Embassy

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