En images, il ne s’agit pas des monts ou obstacles aussi profonds que seuls les alpinistes peuvent arpenter. Bien au contraire, ce sont des pistes qui permettent à quelques habitants de la capitale politique gabonaise depuis plusieurs années déjà de regagner leurs domiciles et ce au péril de leur vie.

Au quartier Rio, au PK5, à Venez-voir, derrière l’immeuble du quartier PK6... la liste n’est pas exhaustive, les raccourcis, routes ou pistes encore appelés communément, au Gabon le « mapane » ou le « pivot », sont légions. Dans ces quartiers, on peut voir de grands creux, des escaliers à risques construits à l’emporte-pièce, des tunnels ou passages terrifiants et dangereux menant aux habitations qui se trouvent à des profondeurs bien souvent illimitées. Ici, enfants, jeunes, et même les personnes du 3ème âge affrontent, ou vivent au quotidien le calvaire de ces voies qui jusqu’à ce jour, n’ont bénéficié, selon les populations rencontrées, d’aucune cure de jouvence.

« Ici, dans la cuvette de Rio, nos routes sont des tombeaux. Pas d’éclairage sur ces voies qui mènent chez nous. Et les bandits viennent se cacher dans les coins de ces pistes à risques et nous rendent doublement la vie difficile en plus du mauvais état de nos raccourcis que nous avons déjà du mal à supporter. Au secours ! », a affirmé un habitant du quartier Rio, désespéré par rapport aux dangers qui continuent de frapper de nombreux habitants de la zone, sujets de cette insécurité.

Edgard KABA