MBIGOU/ Les agents partagés entre percevoir leur dû à Mbigou ou Mouila

28 avril 20210
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A la demande du gouvernement en 2020, les travailleurs de la main d’œuvre non permanente (MONP) de Mbigou dans le département de la Boumi-Louetsi, ont quitté le Trésor de leur localité et pour percevoir désormais leur dû dans les banques de la ville de Mouila. Un changement satisfaisant pour les uns et contraignant pour les autres.

Quitter la perception de Mbigou est une bonne chose pour ceux qui souhaitent concrétiser leurs projets. Au dire de certains, à travers une banque il est plus facile de prendre un crédit et bâtir une maison dans les meilleurs délais. De plus à Mbigou, tout n’était que dépense rien d’autre.

Certains membres de la MONP bancarisés à Mouila ne tolèrent pas cette décision qui engendre des dépenses supplémentaires et imprévues. « Nous quittons Mbigou dans des conditions minables et à 2h du matin, avec tous les risques liés au mauvais état de route. Nous arrivons à 8h. Il faut encore passer une rude journée ensoleillée, dormir à la belle étoile et espérer être payé les jours suivants. Des dépenses imprévues s’imposent et nous compliquent la vie  » relate un Mbigotin.

En dehors des travailleurs, les commerçants de Mbigou sont aussi touchés par ce changement. Ils voient une forte clientèle disparaitre et s’approvisionner désormais en ville. « Nous avons ouvert nos magasins et boutiques parce que nous comptions sur les travailleurs locaux, maintenant qu’on nous les enlève, où sont encore les clients qui prennent des produits au cash ou à crédit ? Si c’est ainsi nous allons tous fermer et partir » dit sous un ton furieux, un commerçant de la place.

Face à cette situation, les autorités locales ont depuis le mois de février enregistré les agents au Trésor de Mbigou. Ce jeu de zigzag laisse toujours des personnes insatisfaites. Beaucoup affirment que derrière cela, se cache une magouille visant à enrichir les commerçants et à dépouiller les travailleurs.
« Ceux qui souhaitent repartir en banque ont nos encouragements, car il est temps de ne pas seulement penser au ventre, mais aussi à construire, à développer le département par des activités génératrices de revenus. Le gabonais est appelé à évoluer. Abat la MONP fantôme. Il faut à tout prix annihiler l’arnaque et autres abus » a déclaré une autorité locale de Mbigou.

USN/LK/MT

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