Requête sur les bourses : la restauration des institutions est-elle déjà biasée et manipulée ?

23 janvier 20240
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Le Conseil des ministres a hier modifié le décret portant régime des bourses au Gabon alors que notre contentieux est toujours pendant devant la Cour constitutionnelle. Car, nous n’avons pas encore reçu la décision de la Cour constitutionnelle au sujet de cette requête qui dénonçait la violation du principe à valeur constitutionnelle de la hiérarchie des normes. En effet, l’arrêté ouvrant la bourse à l’enseignement secondaire présenté par le ministre de l’Education nationale et signé du Premier ministre de la Transition modifiait le décret sur le régime des bourses. Ce qu’interdit la loi parce que l’arrêté est une norme inférieure au décret.

Voici qu’un nouveau projet de décret porté cette fois par le ministre de l’Enseignement supérieur a hier été adopté en Conseil des ministres sans attendre la fin du contentieux devant la Cour. En tout cas, au moment de cette rédaction, nous n’avons reçu aucune notification.

C’est au moins un désaveu envers le Premier Ministre de la Transition et le ministre de l’Éducation nationale.

Rappelons que les institutions ne sont pas là pour sauver la face à un Gouvernement qui viole la loi.

Toutes choses que nous dénoncions déjà sous le régime déchu d’Ali Bongo avec certains acteurs qui occupent désormais de hautes fonctions au sein du Gouvernement et du Parlement.

Au moment de la restauration des institutions, de telles jongleries font naître le doute sur la sincérité de cette mission.

Le message est au moins passé s’agissant de notre esprit de veille sur le respect de l’Etat de droit, même si vous avez maintenu le principe des moyennes de 12/20 et 11/20 pour l’obtention des bourses dont l’application, à notre sens, aurait pu être renvoyée à la rentrée scolaire prochaine. Car on ne devrait pas, comme au Centre Gabonais des Élections (CGE) dissout, modifier les règles du jeu en pleine compétition.

Je retourne en brousse en attendant mon anniversaire de ce 25 janvier 2024.

Dans la Paix du Fils de l’Autre.


Étienne Francky Meba Ondo
Dit Meboon Môôn Meba Ondo

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