QUI A L’ÉTOFFE DU PROCHAIN VICE-PRÉSIDENT D’ALI BONGO ?

30 mars 20210
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Dans sa dernière interview à Jeune Afrique, le président de la République a annoncé la nomination prochaine d’un vice-président de la République.
Il a également tracé le portrait-robot de celui-ci. Mais il n’a pas dévoilé dans quelle province serait originaire celui-ci.

Ce qu’on sait, c’est qu’il devrait être un politique ; Nourredin, le coordonnateur des affaires présidentielles ne pouvant être gêné dans la conduite du secteur financier et du plan d’accélération et de transformation (PAT), pan du plan stratégique Gabon émergent.

Il ne restera donc que les affaires politiques nationales et internationales à déléguer au prochain vice-président.
Partant de cette hypothèse, quel est le profil qui convient à Ali Bongo qui déborde d’énergie ?

Trois figures peuvent faire l’affaire.

Par ordre, celle de Jean-de-Dieu Moukagny Iwangou semble plus indiquée pour occuper ce poste. Il allie compétence juridique et discrétion politique. Il n’a certainement pas besoin de nombreuses troupes pour reussir les missions que le PR peut lui confiées.

De plus il sort du gouvernement et de l’opposition modérée. Autre avantage, sa provenance provincial lui permet de faire le plein des datouts en sa faveur.

René Ndemezo’Obiang vient en 2ème position. Véritable stratège politique, son appel à l’unité des fils spirituels d’Omar Bongo autour du fils biologique est une grande originalité qui peut militer en sa faveur. De plus, il a un réseau d’amis qui peut facilement le suivre. Originaire du Grand Nord, c’est enfin un atout pour 2023 qui s’approche à grands pas.

Guy Nzouba Ndama, leader politique de l’opposition par le nombre d’élus, a aussi pour lui le crédit d’avoir été au côté d’Ali Ben en 2009, et d’appartenir à "la province soeur". Il traîne simplement l’image de quelqu’un de trop ambitieux ; aussi le poste de vice-président de la République peut-il réveiller ses émotions.

Si la présente analyse n’est pas à prendre comme une prédiction ou une prophétie, elle a seulement pour objet d’aider celui à qui il revient de décider, de faire son choix. Le débat est ouvert.
À demain .

PETIT-LAMBERT OVONO,Évaluateur certifié des politiques publiques, Ancien Diplomate, président de la société gabonaise de suivi-évaluation (SOGEVAL). Consultant International.

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