POURQUOI LES RÉSOLUTIONS DES DIFFÉRENTS DIALOGUES N’ABOUTISSENT À RIEN ?

12 avril 20210
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"Nous sommes en droit de se poser une multitude de questionnements à savoir pourquoi les résolutions de plusieurs dialogues politiques au Gabon n’aboutissent à la non applicabilité ? Plusieurs Gabonaises et Gabonais se posent cette question". Firmin Michel EMVO NZUE (FMEN) en parle dans son libre propos.

Nous allons tenter d’osculter cette question avec la plus grande humilité possible, afin que nous puissions trouver des réponses ;

1. Le premier facteur est dû à la multitude de partis politiques ( pour être exact, le petit Gabon de presque 2 millions d’habitants, avec approximativement un peu moins d’1 million d’habitants en âge de voter se partagent 76 Partis politiques légalements reconnus par le CND et notre ministère de l’Intérieur).
• La question que nous pourrions nous poser est celle de savoir sur 76 Partis politiques, combien sont actifs ?
• Sur 76 Partis politiques combien ont des élus ?

Avant d’attaquer proprement la question de savoir pourquoi les résolutions des différents dialogues ne sont presque pas appliquées. Nous devrions d’abord savoir qui doit réellement participer à un dialogue politique ?

Les participants sont généralement ;
• Les Partis politiques,
• La société civile gabonaise,
• Les associations,
• L’Église du Gabon,
• Les chefs coutumiers, etc...

Nous estimons que, si un Parti politique n’a pas de représentativité nationale, ce Parti politique aurait dû mal à mettre en musique ces réformes proposées même si ces propositions et suggestions sont viables pour le pays.

D’ailleurs, nous avons toujours regretter que les Partis politiques n’ayant pas d’élus soient dans l’organisation même des dialogues politiques précédents au Gabon. Comment une écurie politique appelée généralement « PARTI GAZELLE » peut être au sommet de l’organisation d’un dialogue sachant que ce dernier n’a aucun dispositif pour défendre les idées ( les résolutions - pas d’élus ), qui pourra un tant soit peu interpeller le gouvernement, les chambres du parlement sur la nécessité de suivre les résolutions d’un dialogue politique.

Il y a également le facteur financier « les perdiems ». Nous savons que plusieurs vont à ces dialogues politiques tout simplement parce que l’on se partage la part « du gâteau  ». Du coup, l’organisation ou les objectifs pour lesquels on va à un dialogue sont biaisés. Quelques mois après, les Partis politiques participants ont tout oublié. Pas même un suivi. Entre temps, le Parti au pouvoir PDG, très gourmand, ne pourra que être enchanté de manager seul.

La logique voudrait bien que lorsqu’on fait la politique, nous devrions toujours privilégier le RAPPORT DE FORCE. Après un dialogue politique, s’il n y a aucun rapport de force, le Parti gestionnaire du pouvoir l’emporte forcément. Pas de contrôle, pas d’interpellation, ces derniers font comme ils veulent. Quel rapport de force pour l’Opposition gabonaise ? Et c’est à vos dépens de subir !

Nous pensons que, lorsqu’on organise un dialogue au Gabon dorénavant, les organisateurs du présent dialogue devraient recenser en premier les Partis politiques ayant le plus grand nombre d’élus tous courant politique confondu, d’une part. D’autre part, fondre les Partis politiques n’ayant pas d’élus. Ils travailleront en COMMISSION pour les uns. Les autres seront de simples participants.

Le constat que nous relevons ici, c’est que le PDG n’est pas un Parti Démocratique comme il le prétend. Lui seul gestionnaire d’un pouvoir, il devra avoir des réflexes ; d’associer, de clarté, d’autocontrôle, de partage, d’expliquer le phénomène de blocage de certaines institutions et leur fonctionnement, la non applicabilité des résolutions des différents dialogues, une carence de coopération avec les autres formations politiques ( manque de communication). Même lorsqu’on met une commission de suivi du dialogue, on met généralement les PDGistes, ou les membres d’un parti politique allié, c’est à dire pratiquement les mêmes personnes qui ont la même mentalité que le PDGiste.

Nous pensons que les Partis politiques ayant des élus ont la particularité de pouvoir défendre les idéologies émisent collégialement ( les résolutions) au cour d’un éventuel dialogue dialogue politique au Gabon. Ils ont un meilleur dispositif de défendre leurs idées en court-circuitant les différentes chambres du parlement lors de leurs cessions.

En définitive, nous disons que les 76 Partis politiques dans un seul petit et unique Gabon, « C’est trop ». Sachant que ces 76 Partis politiques ne jouent aucun rôle prépondérant qui nous permet d’avoir une meilleure démocratie. Au contraire, cette multiplicité de Partis politiques compliquent le processus de démocratisation au Gabon.

FMEN

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