La relation chômage-santé mentale : une étude prospective longitudinale avec groupe contrôlé au Gabon

30 janvier 20240
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A la sortie des universités, grandes écoles et centres de formations professionnelles, les diplômés font un parcours du combattant pour se trouver un premier emploi. Sans allocation chômage dans un pays aussi riche, ces diplômés sont pour la plus part, encore sous la charge parentale au même titre que leurs cadets. Malgré la mise en place de certains organes tel que le pôle national de l’emploi, l’obtention d’un premier emploi n’est pas certains dans un intervalle de temps raisonnable.
Être diplômé et ne pas travailler reste une situation préoccupante qui peut affecter la santé mentale.

D’après l’OMS, la santé mentale est « un état de bien-être permettant à chacun de reconnaître ses propres capacités, de se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie, d’accomplir un travail productif et fructueux et de contribuer à la vie de sa communauté ». Au Gabon, le taux de chômage est de 21%, il touche principalement les jeunes.

En France Corine Mette en 2015 a trouvé que 24 % des hommes au chômage avaient présenté au moins un symptôme dépressif ou d’anxiété ; de même en 2016 Sylvie Blasco et Thibaut en ont rapporté que 17,4 des chômeurs ont consommé des médicaments psychotropes.

Qu’en est-il de chômeurs au Gabon ? Dans un contexte économique peu favorable avec 64000 chômeurs que comptait le Gabon en 2023, il apparaît crucial de s’intéresser à la relation entre chômage et santé mentale.

La présente initiative vise à interpeller et à impliquer les acteurs de santé et les partenaires techniques et financiers intéressés par la recherche, à mutualiser leurs différents savoirs pour la production et la publication de données fiables pouvant servir d’outils solides d’aide à la décision au Gouvernement de Transition.

Dr EYENGA JOVANIE

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