Plainte collective des footballeurs gabonais contre leurs clubs respectifs

15 avril 20150
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Créée sous la houlette de Rémy Ebanega, footballeur international et sociétaire du SC Bastia en ligue 2 française, et mise en place le 31 mai 2014, l’Association nationale des Footballeurs Professionnels du Gabon (ANFPG) a frappé un grand coup mardi dernier en adressant à la chambre de résolution des litiges de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), une plainte collective contre certains clubs pour impayés et contrats non respectés depuis juillet 2014.

Par la voie de son service juridique, l’ANFPG, qui est une association syndicale, porte parole des footballeurs évoluant au Gabon et qui a pour slogan « la parole aux joueurs », a décidé d’ester en justice les clubs dont certains joueurs qui sont membres de cette association ont fait la demande. Selon le porte-parole de cette association, Paul Ulrich Kessany, sociétaire du FC 105 « avant de parler même de la situation en général de notre football, nous souhaitons que tous ces footballeurs soit indemnisés, que leur situation soit régularisée, parce que ces footballeurs ont des familles. Comment vivent-ils alors que ces salaires sont leur seule source de revenu ? Le football est leur métier. Avant la professionnalisation, ces problèmes existaient déjà depuis des décennies, la situation a juste empiré. »

Fort de son succès dans l’affaire opposant des joueurs de cette association, dont l’actuel porte-parole faisait partie, au club de l’OM (Ombilaziami), l’ANFPG espère gagner à nouveau ce procès qui lui apportera plus de crédibilité auprès des autres joueurs et de renforcer son pouvoir face aux instances dirigeantes du football national, Fégafoot et Linaf en l’occurrence. « Nous avons un service juridique compétent avec des juristes déterminés qui ont fait un travail pour lancer cette plainte collective des footballeurs devant des instances capables de résoudre ce litige, c’est à dire la chambre de litige de la FEGAFOOT ou celle de la FIFA en cas d’incompétence de la première. »

Cette plainte collective qui réunit environ quarante joueurs adhérents à l’ANFPG, vise à obtenir notamment le règlement de leurs salaires pour la saison 2014-2015, qui a débuté le 28 mars dernier après de multiples reports, mais aussi les arriérés de 2013-2014. « L’État n’a pas versé la subvention globale mais des sommes correspondant aux primes de matches et de classement des clubs sur la saison 2013-2014. Et ces derniers ont versé aux joueurs des sommes très modestes afin de les inciter à débuter la nouvelle saison, mais beaucoup d’entre eux sont toujours dans une situation financière critique, alors que la Linaf avait promis de leur verser les arriérés de salaire de 2013-2014, ce qui n’a pas été respecté », a expliqué Ebanega.

Mikel Doussengui

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