PANTHÈRES ( FÉMININ ) : « La défaite contre l’Afrique du Sud, pour nous c’est une petite victoire »
A quelques heures du départ en terre sud-africaine afin de livrer le match retour face aux Banyanya Banyanya d’Afrique du Sud, dans le cadre des éliminatoires des Jeux Olympiques 2016, les responsables du Football féminin au sein de la Fédération Gabonaise de Football se disent satisfaits de la copie rendue par les joueuses de la sélection féminine A qui, même si elles se sont inclinées face à l’équipe vice-championne d’Afrique de football a su tenir cette dernière en respect en ne s’inclinant que 2-3 au stade Monédan de Libreville.
Si de nombreux férus du football qui ont effectué le déplacement du stade de Monédan afin de suivre la sortie historique, vu que cette équipe refait surface après huit (8) ans d’inactivité, ont été déçu par le rendement et le score qui a sanctionné cette partie, le staff technique des Panthères féminines estime être satisfait du résultat. En effet, pour Bérangère Minang : « Même si cela peut paraitre paradoxal, cette défaite est un motif de satisfaction pour nous, simplement parce qu’après la disparition du football féminin dans notre pays, les gabonaises ont perdu de façon honorable face à la sélection qui est vice-championne d’Afrique et qui compte dans son effectif une multitude de joueuses professionnelles dont certaines évoluent dans les meilleurs championnats en Allemagne et aux Etats-Unis. Mes joueuses n’ont pas de quoi rougir. »
« Lorsqu’on regarde d’où vient le football féminin et les turpitudes qu’il traverse, les raisons de penser à une progression lente et profonde devrait animer chacun d’entre nous car le problème des équipes nationales n’est que le corollaire de la situation des clubs féminins dans notre pays » a-t-elle ajouté. Lors de cette confrontation, certaines joueuses sont arrivées en regroupement en n’ayant pas d’équipement adéquat, ni le matériel individuel requis (protèges tibias, bottines, etc.), simplement parce qu’elles pensaient que la Fédération leurs fourniraient tout ce qui favorise la pratique du football. De plus, le délai de regroupement de cette sélection qui s’est réunie dans un hôtel de la place cinq (5) jours avant le match, a rendu difficile le travail sur la cohésion et le jeu collectif dans le groupe.
Estimant que l’équipe est en construction et qu’on ne devrait pas être aussi exigeant avec les filles, elle estime que « on ne peut pas demander des résultats à une équipe qui vient de relancer une dynamique et surtout qu’elles doivent être entretenues par les autorités car elles représentent la Nation au même titre que leurs homologues masculins, car l’un des problèmes avec le football féminin c’est la politique du deux poids deux mesures, dans la gestion du sport en général et dans le football en particulier, et si il y’a des comptes à rendre, concernant cette discipline au Gabon, il faut s’adresser aux hommes car ils la pratiquent depuis 1962 dans notre pays ».
Mikel Doussengui
