Sans mesures fortes et dissuasives, les trafiquants continueront à piller les ressources fauniques et à les commercialiser pour en tirer de gros bénéfices, quitte à risquer de subir les foudres de la Justice. Il est en effet unanimement reconnu que le Gabon dispose de l’une des législations les plus faibles en matière de répression d’infractions fauniques. Les inculpés seront présentés au parquet le 08 octobre 2015 au parquet puis devant les juges qui décideront de leur sort.

Les collectionneurs qui achètent ces peaux de panthère sont originaires principalement d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord.

Ce félin sacré pour de nombreux groupes ethniques gabonais et symbole de l’équipe nationale de football du Gabon risque de disparaître sans dissuasion forte.

Malgré les efforts des autorités le trafic de faune est une réalité au Gabon. La panthère n’échappe pas à ce constat. Au regard des multiples interpellations de trafiquants de peaux de panthère à Libreville et à l’intérieur du pays, on ne peut que déduire de l’importance de l’abattage de ces félins.

Comme précisé dans le Code Forestier, la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3 à 6 mois de prison avec des amendes allant de 100 000 à 10 millions de francs. Des peines qui ont souvent du mal à être appliquées et qui, compte tenu de l’amplification du phénomène de braconnage, ne sont pas vraiment dissuasives.

Conservation Justice