Un couple appréhendé en possession de 64 pointes d’ivoire à Brazzaville

19 janvier 20150
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Le 19 Janvier 2015 au cours de la matinée, un couple a été appréhendé en possession de 64 pointes d’ivoire qu’ils tentaient de vendre à leur domicile de Brazzaville.
L’épouse avait déjà été appréhendée en 2014 en possession de viande d’éléphant, mais elle avait alors été libérée du fait de sa grossesse avancée.

Cette affaire est donc un cas de récidive, comme le déplore la Gendarmerie. « Nous les arrêtons, mais ils sont libérés, nous les arrêtons donc encore, c’est un cycle, […] ils devraient être punis à la mesure de leur comportement... » nous dis un lieutenant, rajoutant ensuite « nul Congolais ne doit ignorer la loi, et encore moins sciemment » . Aujourd’hui, ce sont les défenses d’environ 30 éléphants (y compris celles de très jeunes spécimens) qui ont été saisies - soit 126 kilos d’ivoire, fruits d’un massacre sanglant, lequel menace de faire disparaître définitivement les éléphants du continent africain d’ici 10 ans si les « bandits forestiers » - comme les appellent les gendarmes - continuent à les abattre à ce rythme. En effet, 65 % des éléphants de forêt du monde ont été massacrés par des braconniers pendant les douze dernières années, au rythme alarmant de 9 % par an.

Leur mode de vie les rend particulièrement vulnérables, les surveiller étant extrêmement difficile dans leur environnement naturel, ce qui facilite malheureusement la sale besogne des braconniers. De plus, la corruption joue également un triste rôle dans l’affaire, le Congo-Brazzaville se trouvant parmi les 25 pays les plus corrompus au monde (selon les études de Transparency International de 2014), engendrant ainsi une certaine instabilité contribuant à rendre la protection des éléphants difficile.

C’est en effet dans les pays les plus pauvres et les plus corrompus que la protection de la faune est la plus complexe à mettre en place. On peut citer le triste exemple de la RDC, qui, bien qu’elle ai eu par le passé une des plus importante concentration d’éléphant de forêt en voit 95% de ces forêts totalement dépourvues. Un triste constat, appelant à lutter plus fortement que jamais, autant contre la corruption que contre le braconnage.

Carl FANGA

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