Par coût humain du commerce d’ivoire, on entend les effets néfastes sur les personnes et les communautés exploités tout au long de la chaîne illégale d’approvisionnement en ivoire de l’Afrique vers l’Asie et au-delà. Ce commerce est historiquement et inexorablement lié à l’exploitation et à l’esclavage de communautés vulnérables en Afrique.

Il inclut des gouvernements enfoncés toujours plus profondément dans le bourbier de la corruption, de la mauvaise gestion et du détournement de l’argent des contribuables par des fonctionnaires soutenant des intérêts criminels, mais également les vies affectées par l’introduction d’autres activités illégales imbriquées avec le commerce d’ivoire, dont le trafic d’armes, de drogue et la traite humaine. Il inclut les veuves et les orphelins innombrables que laissent derrière eux les garde-forestiers, les braconniers et autres fonctionnaires chargés de faire appliquer la loi tués sur le terrain. Enfin, il a également contribué à augmenter les liens entre le trafic d’ivoire et les groupes armés illégaux en Afrique centrale et de l’Est, compromettant ainsi la paix et la sécurité de milliers de communautés dans la région.

Pour attirer l’attention sur cet aspect crucial mais pourtant massivement ignoré du commerce d’ivoire, l’EAL passe à l’action en 2015 en mettant en place une nouvelle campagne de sensibilisation publique visant à donner une vision plus large de l’histoire traditionnelle de la conservation des éléphants.

Andrea Crosta, fondateur de l’Elephant Action League et de WildLeaks, indique : « Malgré l’augmentation des campagnes de communication et de sensibilisation lancées ces dernières années pour faire baisser la demande en ivoire, et compte tenu de l’étendue du problème, les initiatives visant à faire diminuer la demande doivent encore faire la preuve d’un changement de comportement significatif chez les consommateurs d’ivoire en Asie, et particulièrement en Chine. Nous n’avons plus beaucoup de temps ».

Aaron Hall, consultant auprès de l’EAL et de WildLeaks, précise : « Il est essentiel pour 2015 que de nouvelles stratégies voient le jour, en associant des campagnes de sensibilisation publique novatrices en Asie à un renforcement des capacités à faire appliquer à loi en Afrique pour contrecarrer les effets néfastes sur les humains et sur l’environnement du commerce mondial d’ivoire. Les efforts pour mettre un terme à ce commerce devront occuper une place unique, au carrefour de la conservation, des politiques publiques, de l’économie, de la paix et de la sécurité et des droits humains ».

« Quiconque achète ou vend de l’ivoire aujourd’hui » Andrea Crosta précise, « qu’il s’agisse d’un particulier qui achète un bracelet ou d’un gouvernement qui ferme les yeux sur le commerce légal d’ivoire, est directement responsable de ces morts et des souffrances humaines qui leur sont associées ».

Cette nouvelle initiative sur les pertes humaines de l’EAL cherche à responsabiliser les consommateurs, créant ainsi un autre levier de pression sur les personnes et les gouvernements pour obtenir une interdiction totale de la vente d’ivoire dans le monde et fermer le marché légal en Chine, le plus gros existant.
Dans le cadre de cette nouvelle initiative, l’EAL soutiendra les étudiants et les chercheurs désireux d’étudier les victimes humaines du commerce d’ivoire et souhaiterait organiser un symposium en 2016 sur ce thème.

Il est vital que d’autres ONG de tous types, ainsi que des organisations gouvernementales, des universitaires, des militants écologistes et des dirigeants clés dans les secteurs politique et culturel de chaque pays rejoignent l’EAL dans cette campagne importante et urgente pour protéger les personnes les plus vulnérables des effets néfastes du commerce d’ivoire et supprimer le risque imminent d’extinction des éléphants.

Le message de l’EAL ne saurait être plus clair : si vous achetez de l’ivoire, vous tuez des gens.

Pour en savoir plus :
Le premier poster consacré aux victimes humaines du commerce d’ivoire (photo de Kate Brooks)
http://elephantleague.org/eals-campaign-human-toll-ivory-trade-poster

Article d’opinion récent d’Al-Jazeera sur le besoin de traiter le problème du coût humain du commerce d’ivoire : http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2015/01/ivory-trade-kills-people-20151865914791719.html

Quelques mots sur l’EAL et la Campagne sur le coût humain de l’ivoire : http://elephantleague.org/human-toll-wildlife-crime/

Pour les demandes d’interview ou d’informations complémentaires, veuillez contacter :
Mr. Andrea Crosta info@elephantleague.org
www.elephantleague.org twitter.com/ElephantLeague Facebook.com/ElephantLeague

Elephant Action League (EAL) est une nouvelle organisation indépendante ayant pour mission de lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages grâce à des projets Concrets, Novateurs et Collaboratifs. EAL fait des recherches sur la criminalité liée aux espèces sauvages, recueille des informations confidentielles, mène des enquêtes sur le terrain et soutient des activités contre le braconnage et le trafic, dont la formation et le renforcement des capacités (’capacity building’).
Grâce à l’enquête révolutionnaire de l’EAL sur l’ivoire et sur le groupe terroriste somalien al-Shabaab,le problème du terrorisme et du trafic illicite de l’ivoire a été mis à l’ordre du jour de toutes les plus grandes organisations, et des dirigeants du monde. http://elephantleague.org/ivory-terrorism/

L’EAL a son siège légal à Los Angeles, Californie, avec des représentants à New York, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Italie et au Kenya.