Située à 30 km de la capitale gabonaise, la commune de Ntoum a du mal à présenter l’aspect d’une ville d’un pays moderne. Sur sa principale route, celle qui relie Libreville et le reste du pays, le bitume en désuétude, attend qu’un jour une nouvelle couche viennent renforcer sa robe.

Tout au long de la voie, le brouhaha des bars et des petites boutiques vendeuses de CD de musique et de films rythment l’ambiance. La nuisance sonore ne semble pas inquiéter. Juste à proximité du chemin sur lequel circulent de gros engins, des ’’braiseurs’’ de viande de bœuf assaisonnent et font cuire leur marchandise. La poussière soulevée au passage de chaque engin s’étend sur tout ce qui est situé dans les alentours.

La forte présence des poubelles non plus ne semble inquiéter. Les ordures traînent. Visiblement la municipalité a du mal à les ramasser. Les propos du maire que nous avons rencontré confirment cette assertion : « nous ne disposons que de 30 millions par an pour le traitement des ordures… » a-t-il avoué avec un geste d’impuissance.

Ntoum est une ville de la province de l’Estuaire. Une sorte de carrefour ou un passage obligatoire. Pour atteindre les huit autres provinces du Gabon, on passe par cette commune.