NGOUNIE/GABON : Vers une fédération autour des palmiers

13 février 20180
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L’Organisation non gouvernementale ‘’Muyissi Environnement’’ sillonne les villages impactés par les plantations de palmiers à huile du singapourien Olam au sud du Gabon principalement dans la province de la Ngounié (Gabonews) :

De ces tournées de sensibilisations des populations dans les villages impactés par les grandes plantations de palmiers à huile, les membres de l’ONG Muyissi Environnement veulent montrer leur volonté à freiner l’expansion de ce type de champs. Depuis quasiment 7 ans, l’entreprise Olam Palm Gabon s’est installée dans la province de la Ngounié. Des défenseurs de la nature et des droits des communautés locales, s’opposent à la menace des forêts, Muyissi Environnement refuse l’immobilisme devant les dérives d’Olam Palm Mouila. Ces militants écologistes se sont engagés jusqu’au 22 février de mener des campagnes de sensibilisation dans les départements de Douya-Onoye, Ndoulou, Tsama-Magotsi et La Dola pour cette 1ère phase d’alerte. « Parce que nous devons conserver notre forêt, nous venons échanger avec vous sur l’intérêt de protéger nos brousses, car c’est d’elles que nous obtenons de la nourriture, du médicament » a expliqué, Diane Moutsinga de Muyissi Environnement.

Partout dans le pays, les communautés locales aidées par les associations averties sur la question de préservation des terres, s’activent à donner l’alerte à la moindre occasion. Cela nécessite d’abord un renforcement de capacités. « Normalement, nous disons toujours aux forestiers de faire attention parce que s’ils dévastent une seule plantation de banane, de tubercule etc, ça va leur couter cher  » prévient Benjamin Mbanangoye au village Ichinga près de la localité de Ndendé. L’expansion des plantations de palmier d’Olam a éveillé les membres de l’ONG Muyissi Environnement qui tentent d’outiller les populations quant aux nombreuses techniques de surveiller des forêts. «  Lorsque les gens d’Olam étaient venus, on avait dit d’exploiter juste les plaines » raconte une cultivatrice, Pauline Koumba au village Mounigou avant d’avertir : on ne sera pas d’accord si Olam occupe les forêts. Ailleurs, des conflits sont nés autour de la terre.

Le droit à la terre doit être défendu par tous devant l’avancée des plantations d’Olam Palm Mouila, c’est l’un des combats de l’ONG Muyissi soutenue par ses partenaires internationaux dont Grain et WRM (World Rainforest Movement), un activiste camerounais originaire d’une région impactée par les plantations de palmiers à huile, Nasako Besingi de l’ONG Struggle To Economize Future Environment appuie l’ONG locale sur le terrain afin de montrer les méfaits socio-économiques de ce genre de champ, il a, clairement, dit qu’aucun village au Cameroun ne s’est développé derrière cette culture de rente. Le président de Muyissi Environnement dont le siège est à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié a attiré l’attention des villageois sur les dérives qui pourraient être enregistrées autour de l’exploitation des plantations de palmiers à huile : les violences faites sous plusieurs visages sur les femmes. Il a, aussi, invité les populations à créer une fédération des villages touchés par les activités d’Olam Palm Gabon.

Danny KOUÉLÉ TOLÉ

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